« Un gars, une fille » fidèles à leurs habitudes

Laurie Mongrain

3/27/2023

En 1997, le public découvrait Un gars, une fille, un concept appelé à un succès fulgurant aussi bien chez nous qu’un peu partout dans le monde.

Pour souligner le 25e anniversaire de la populaire série, Guy A. Lepage et Sylvie Léonard nous font le plaisir de renouer avec leurs personnages le temps d’une minisérie de quatre nouveaux épisodes ! Trois d’entre eux sont disponibles depuis quelque temps sur ICI­ TOU.TV EXTRA et le quatrième le sera dès le 30 mars. Écrits, et co-réalisés, par Guy A. Lepage, ils seront ensuite diffusés sur ICI TÉLÉ du lundi 24 au jeudi 27 avril à 19 h. Jean-François Fontaine en est le co-réalisateur, et s’est associé avec la productrice Mélanie Campeau (Productions Mélomanie).

À compter de l'officialisation du retour, certains amateurs du concept éprouvaient des craintes quant aux risques que ces épisodes nuisent au grade culte attribuable à la série. Or, présente au visionnement de presse à titre de journaliste, Mélanie Maynard les a rassurés, avouant être charmée par ce qu’elle venait de regarder : « Je suis très, très excitée, parce que, comme tout le Québec, j’ai adoré la série Un gars, une fille. J’aurais aimé ça, y penser. J’aurais aimé ça, la concevoir. Je suis vraiment rassurée, parce que je trouve que ça n’a pas vieilli. Ça n’a pas changé. Parfois, ça aurait pu être le piège, mais on retrouve les personnages dans le même état qu’on les a laissés. Je suis toujours aussi amoureuse de Sylvie et Guy ! » La majeure partie des spectateurs s’est ralliée à elle.

Depuis que leurs enfants sont devenus adultes, Guy (Guy A. Lepage) et Sylvie (Sylvie Léonard) se retrouvent seuls dans la trop grande maison de banlieue qu’ils habitent depuis 20 ans. Ils décident de la vendre pour revenir s’installer à Montréal. Financièrement à l’aise, le couple devra réapprendre à vivre à deux, comme à ses débuts, confronté l’un à l’autre, mais aussi ensemble, face à la nouvelle réalité de la ville et de la nouvelle génération qui est maintenant au pouvoir.

Les admirateurs de la série seront heureux de retrouver également les personnages qui gravitent autour de Guy et Sylvie, incarnés par Martin Petit, Élise Guilbault, Pierre Lebeau, Mahée Paiement, Daniel Brière, Louise Richer et Geneviève Brouillette. On découvrira Anyjeanne Savaria et Jean-Christophe Leblanc dans les rôles de Camille et Charles, les deux grands enfants de Guy et Sylvie. Parmi eux, nous avons eu le privilège de discuter avec Élise Guilbault et Mahée Paiement. Voici, donc, leurs visions.

Élise : Je suis ravie ! C’est le fun quand il y a 25 ans on a fait une espèce de deuil, puis de voir que ça peut ressusciter, et d’une façon aussi puissante. C’est comme si ces deux-là ne s’étaient jamais quittés, mais en 25 ans. Et ça, pour moi, c’est de l’ordre du miracle, alors je suis vraiment, vraiment heureuse. Je me suis trouvée bien privilégiée d’avoir fait partie de cette gang-là. Il y a beaucoup de désavantages à vieillir, mais il y en a quelques-uns de très bons. Je me dis : « J’ai fait partie d’un événement incroyable il y a 25 ans, puisqu’on veut remettre ça. » Alors, c’est une espèce de bijou qui mérite d’être encore admiré et poli. Ça, c’est vraiment le fun.

Comment te sens-tu face au retour d’Un gars, une fille ?

Le risque de rejoindre de nouvelles générations, grâce au web notamment, tu l'envisages comment ?

M : Je trouve ça fantastique, parce que, justement, ça va aller chercher, je pense, tous ceux qui regardaient Un gars, une fille, donc il y a quand même une certaine nostalgie. Et là, toute la nouvelle génération qui va découvrir ça. J’ai adoré aussi tous les nouveaux personnages. Autant j’étais contente de voir tous les anciens personnages revenir, c’est formidable et tout le monde est là, mais j’ai adoré les enfants, les enfants de Guy et Sylvie. C’est vraiment bien casté, puis c’est beau. C’est très beau tout ça !

Qu’est-ce qui attend ton personnage pour les quatre épisodes ?

É : En fait, pour ces quatre-là, nos personnages, qui ne sont pas évidemment Sylvie ou Guy, n’ont pas un air d’aller incroyable. On est présents, on est là pour faire notre apparition. J’ai une autre scène qui va venir dans les deux autres épisodes où c’est très mignon. J’ai fait vraiment de petits aller-retours, mais c’est tellement le fun. Nous avons tous un petit peu cette responsabilité, parce que c’était évidemment événementiel. Quatre épisodes.

M : Mélanie, en fait, elle était avec le personnage du père de Guy, son vieux lion. Il l’a laissée pour une plus jeune comme on a pu le voir dans l’épisode. Mais bon, c’est une fille qui est très positive, qui aime la vie, qui rebondit. Elle est contente de retrouver la gang. Sa seule apparition pour les quatre épisodes était lors du premier, mais elle va super bien. Son fils, Anna-Kyn, c’est une réussite incroyable ! Il est à la Nasa, c’est tout ce que je sais pour l'instant. Par contre, Mélanie, c’est toujours Mélanie ; elle n’a pas vraiment changé.

Es-tu satisfaite de ce qui a été présenté ?

É : Complètement ! Moi, je déteste me voir, donc je ne peux pas te dire ce que je pense de moi, parce que je ne me regarde pas. Je déteste ça. C’est très rare d’ailleurs que je reste assise dans la salle. Habituellement, je quitte, parce que ça me rend complètement mal à l’aise. Je déteste me voir. Vraiment. Ce n’est même pas du dégoût, c’est que ça ne me sers à rien. Ça me stress, puis je m’enfarge dans les fleurs du tapis. Je n’arrive pas à voir mon travail. En fait, je vois plutôt tout ce qui m’a énervé sur moi, dans ma vie. Mais, je suis ravie de voir à quel point ils sont tombés pile. C’est complètement moderne, complètement sur leur X. Vraiment, c’est une réussite ! Je suis ravie pour Un gars, une fille.

M : Ah, je suis absolument ravie ! Pas surprise, parce qu'évidemment, avec toute l’équipe, on s’attend à ce que ce soit magique et magistral. Mais, quand même, il y a vraiment une magie par rapport à ce projet-là. C’était magique il y a 25 ans, là, 25 ans plus tard, ça l’est encore plus. De voir Guy et Sylvie comme ça, aussi attachants, aussi touchants, drôles, magnifiques, c’est littéralement comme retrouver des membres de sa famille. Donc, c’est un beau cadeau en fait, puis j’étais contente aussi. Il y a 25 ans, j’étais très contente d’être là, puis c’est vraiment un cadeau d’être de retour.

Finalement, quels sont les autres projets qui s’en viennent pour toi ?

É : Cette semaine, on sort un film qui s’appelle La cordonnière, dont je fais partie. J’interprète la cordonnière, mais nous sommes deux. Il y a son jeune temps, puis la fin de sa vie, j’en serai. Et, il y a un autre film aussi pour lequel on va faire de la promotion dans pas très longtemps. Ça s’appelle Le temps d’un été, de Louise Archambault. Il va sortir en août prochain. Je vais m'adonner à faire beaucoup de variété cet été, donc disons que je suis en masse occupée.

M : J’ai toujours mes parfums chez Jean-coutu, ça va faire 15 ans. Ça, j'en suis très contente et j’ai trois beaux enfants qui grandissent en santé. Tout ça, ça m'occupe beaucoup et j’ai certains projets en télévision dont je ne peux pas vraiment parler. Il n'y a rien de confirmé, puis il y a eu la pandémie. Tout était un petit peu au ralenti, mais là, je sens que ça bouge et que c’est très effervescent. Je suis vraiment heureuse.

Laurie Mongrain

Journaliste & réviseuse