3 questions pour les lauréats du 24e Gala Les Olivier

Laurie Mongrain

3/25/202311 min read

Dimanche soir dernier, les représentants de divers médias se sont réunis au Salon orange de l’UQAM afin de visionner en direct, sur grand écran, le Gala Les Olivier. Ce rassemblement des humoristes s’étant le plus distingué depuis 2021 se déroulait à quelques mètres de l’endroit, soit à la salle Pierre-Mercure.

Parmi les nombreux nommés en lice, ce sont Pierre-Yves Roy Desmarais, Matthieu Pepper, Charles Beauchesne, François De Grandpré, Odrée Rousseau, Thomas Levac, Stéphanie Vandelac, Productions Toros, Productions Casablanca, Encore Télévision, Fabien Cloutier/Puisqu’il faut se lever, Arnaud Soly, Alexandre Forest et David Beaucage qui sont repartis avec les honneurs. Fiers, émus et heureux sont les trois mots qui décriraient à la perfection l’état d’esprit général des vainqueurs avec lesquels nous avons eu le plaisir de discuter à leur descente de la scène.

Soulignons également le remarquable travail de Katherine Levac. En effet, pour sa première fois à la barre de l’animation, elle a su démontrer aux spectateurs la raison pour laquelle sa carrière est en vogue depuis quelques années déjà.

Katherine Levac

Comment as-tu vécu ton expérience ?

K : Dans le plaisir, vraiment ! C’est tellement une grosse équipe aussi, on est plein de monde en coulisses. On est plein d’auteurs, plein de scripteurs. On est tellement de monde ensemble, et je pense qu’on l’a vécu en ayant le plus de fun possible. Par miracle de la vie, il n’y a jamais eu de bug. Il n’y a pas eu de problème. C’était super relax, donc, dès que ça a commencé, on dirait que la foule était avec nous aussi. J’ai vraiment senti une grosse foule d’amour. Les gens étaient en feu, full A+. Ça a tout changé. Ça nous a tellement donné d’énergie, on a eu du fun !

À tes yeux, quel projet humoristique s’est le plus démarqué en 2022-2023 ?

K : Ça, c’est pertinent comme question ! Un projet coup de cœur ? Honnêtement, j’ai vraiment aimé, même si j’ai l'air de prêcher pour ma paroisse, Club Soly. Je suis une grande fan, indépendamment de ce que je fais au sein de la série. Je suis tellement contente que ça ait gagné. On a l’impression, je pense, que les shows à sketch il y en a de moins en moins. Est-ce que ça a encore rapport de faire des personnages ? Est-ce que c’est comme des modes ? Je trouve que ça a rapport, puis on a tellement de fun. J’adore Arnaud ; et Julien Corriveau qui est sur le projet. Ce sont deux petits génies, deux petits coquins. Ravie qu’ils aient gagné ce prix.

Fabien Cloutier - Coquineries, environnement et gestion de la neige | Capsule ou sketch radio humoristique de l’année

F1 : Comme j’ai dit, c’est un premier Olivier. L’humour, moi, c’est ce qui m’a… Ça a été un déclencheur de plein de choses. La culture populaire est aussi noble que toutes les autres. Pour moi, c’est de voir que, maintenant, je rejoins un peu mes premières idoles humoristes. C’est de pouvoir me dire : « Il n’y avait pas d’Oliviers dans le temps, mais je fais maintenant le même métier qu’eux autres. » C’est bien le fun !

Sous-question : Quand on s’est parlé au dévoilement des nominations, tu avais dit que, le projet qui te rendait le plus heureux, c’était Léo. Comment te sens-tu face à l’approche de la fin de la série ?

F : Ah bien, on a tourné la cinquième. On a fini la cinquième saison au mois de novembre. J’ai envie de dire qu’on a le temps de faire notre deuil. On finit de l’écrire, on finit de la monter, tout ça. Mais, on sait qu’il en reste encore un bout à rentrer dans le cœur du public.

F3 : Là, tout est ouvert ! Je vais faire cent shows cette année, donc je n’ai pas beaucoup d’autres projets pour l’instant.

Matthieu Pepper | Découverte de l'année

M2 : Pour vrai, pas grand-chose pour le prix ! Je répète la même chose depuis tantôt, mais j’ai le feeling que le moment va m’habiter longtemps. Cette affaire-là, cette vibe-là ; que ce soit Sam Breton puis Kat Levac qui sont là, et que ma mère soit sur scène à ce moment-là pour présenter le prix. Que ce soit elle qui me l’ait donné, l’Olivier… J’ai trouvé le moment fantastique, mais ça, ça s’en va dans une armoire puis on va continuer à travailler (Rires) !

Q2 : Justement, comment ça va en ce moment ?

M : Ça va bien ! Je commence à comprendre, mais c’est juste que le moment était trop le fun, ce qui fait que j’ai aimé tout ça, mais ça va super bien !

M3 : Juste de faire ça longtemps. Juste que les gens, ils s’intéressent encore puis que ça leur tente d’avoir un petit peu de moi, un petit peu partout, sur les scènes. C’est ça qui me tente.

François Létourneau - C'est comme ça que je t'aime - saison 2 | Série de fiction humoristique de l’année

Sous-question : Quel était ton plus grand souhait pour ce soir ?

F : Bien, c’est sûr que quand on est en nomination, on espère gagner. Alors, je suis content ! J’espérais gagner (rires).

Sous-question : Est-ce qu’il y a un projet qui s’est démarqué à tes yeux dans le domaine de l’humour cette année ?

F : Oh mon dieu ! Moi, je ne suis pas vraiment dans ce domaine-là. Moi, tu sais, j’écris une série télé. Un projet qui s’est démarqué, on dirait que je ne sais pas (Rires) ! J’écoute quand même la télé, mais je suis un peu cordonnier mal chaussé. J’ai passé l’année à écrire ma série, puis j’ai été très concentré sur mon propre travail.

Q3 : Qu’est-ce qui s’annonce pour toi ?

F : C’est la saison 3 de ma série qu'on va tourner bientôt. J’ai fini de l’écrire.

F1 : Bien, en fait, moi, ça me fait plaisir, parce que quand j’écris, j’aime bien quand c’est drôle. Remporter un Olivier, ça me fait donc plaisir. Ce n’est pas mon seul but d’être drôle, mais j’aime bien faire rire les gens.

Q5 : Pour la saison 3, qu’est-ce que tu peux dire sur ce qui s’en vient ?

F : Pas grand-chose. Ça va être, dans le fond, la conclusion de l’histoire. La saison 2 se terminait de façon dramatique ; et la saison 3 va se passer en 1976 et ça va être la vengeance d’Huguette Delisle.

Les pires moments de l'histoire avec Charles Beauchesne - saison 4 | Balado humoristique avec script de l’année

C1 : Bien ! Weirdement bien !

O2 : Cette année, c’est comme spécial, parce que c’est la première année qu’on le gagne à trois. L’année dernière, il y avait la pandémie. Le nombre était restreint, puis là, on a pu être les trois. Le gagner ensemble, aller sur la scène ensemble. Donc, je pense qu’il y a quelque chose de spécial cette année.

F2 : Le fait que l’équipe du Gala les Olivier souligne le travail des auteurs d’un podcast scripté, ça fait vraiment une grosse différence pour nous. C’est très touchant et très le fun de pouvoir être là, plutôt que d’applaudir Charles de notre salon cette année (rires).

C2 : L’approbation de gens de qui je ne pensais pas l’obtenir.

Sous-question : Quelle est votre plus grande fierté reliée au podcast ?

F : Je dirais peut-être le fait que ça rejoint vraiment beaucoup de tranches d’âge. Même les plus vieux ou les plus jeunes peuvent écouter ça, c’est familial même si ce n’est pas écrit de façon très familiale.

C : Faut croire que c’est familial, I guess !

O : Tout le monde y trouve son compte, parce qu’il y a tellement de différentes zones qu’on explore, de différentes cultures populaires de tous nos univers mis ensemble, ça fait que vraiment je pense que tout le monde écoute ça puis ils sont comme « Hahaha ! C’est une blague que je comprends. » Puis, il y en a parfois que ça peut passer, mais il y en a tellement que tout le monde y trouve son compte.

C : Chaque épisode est un enfant et on l’aime égal… pas sûr (rires).

C3 : De réussir jusqu’à la tombe.

Arnaud Soly - Club Soly - saison 2 | Émission télé humoristique de l'année

Sous-question : Quel était ton plus grand souhait pour le gala ?

A : Avoir du fun avec le numéro. J’étais stressé par le numéro que je présentais, donc j’ai essayé de m’enlever la pression de « est-ce que je vais gagner ? Ne vais-je pas gagner ? » Ce n’est tellement pas dans mon contrôle que je focalisais sur ma performance. J’avais le goût d’avoir du fun, toute ma gang de Club Soly était là. Le reste, je me disais que c’est du bonus, puis là, repartir avec un trophée supplémentaire ce soir, ça me rend fier.

A2 : Pour Club Soly, c’est vraiment cool de récompenser toute l’équipe qui travaille derrière ça, parce que oui, le show porte mon nom, mais c’est vraiment un travail de gang. C’est fou comme il y a des gens ! Moi, je n’avais jamais fait de télévision d’une manière aussi intensive que créer un show, mon propre show à sketch, donc je vois vraiment toutes les étapes que ça implique. Dans tous les départements. Je suis en montage avec les gars. Il faut faire la colorisation, le mix, les décors, les costumes, l’idéation, la production, la relation avec le diffuseur, les textes… C’est tellement une grosse machine que, moi, j’apprends beaucoup là-dedans puis je suis content que ce prix-là puisse être partagé avec tous ces gens-là.

Sous-question : Tu as confirmé une troisième saison. Était-ce spontané ou l’avais-tu prévu ?

A : J’ai comme spoilé ! Jusqu’à la dernière seconde, j’étais comme : « Est-ce que je peux le dire ? » Le producteur n’était pas certain, il ne le savait pas. En tout cas, on s’arrangera avec ça demain, au bureau ! J’assume.

A3 : Je finis ma tournée. Après ça, je vais avoir vraiment besoin de repos, alors de petites vacances en famille au mois d’août. Ça va faire du bien, passer du temps avec mes filles. Puis, j’ai plein de projets dans « la mijoteuse » comme dirait Ricardo (rires). On se souhaite donc plein d’autres choses agréables.

Thomas Levac & Stéphanie Vandelac - Couple Ouvert | Balado humoristique sans script de l’année

S1 : C’est comme un bisou sur la joue (rires) ! C’est vraiment une petite douceur, mais c’est vrai ce que Katherine a dit ce soir : il y a une énergie positive. Surtout dans le domaine du podcast. On se reçoit tous entre nous autres. Vous le voyez dans notre podcast, dans les podcasts en nomination. Tout le monde, ou du moins une grosse, grosse majorité accepte l’invitation, vont au podcast les uns des autres. On se donne du temps, on s’échange notre talent. Donc, pour moi, je sais que c’est quétaine, mais c’est vrai que ça, le plus beau cadeau. C’est le temps qu’on passe entre nous autres, à rire. Après ça, croiser des gens dans la rue qui nous disent qu’ils ont ri avec nous, que la journée au travail a été moins longue à cause qu’ils écoutaient un podcast. C’est vrai que c’est puissant.

T1 : C’est très particulier d’être récompensé pour quelque chose où on s’amuse tellement. C’est comme être récompensé pour manger des bonbons avec tes amis. « Vas-y, tu as un trophée. Tu es celui qui mange le plus de bonbons avec tes amis ! » All right, merci. Je vais le prendre (rires). Je mets beaucoup d’énergie là-dedans, mais ce que je fais, ce n’est pas un métier, ce n’est pas un travail.

Sous-question : Justement, tu avais deux nominations dans la même catégorie. Comment as-tu reçu ça ?

T : J’ai eu très peur. Ce que je trouve très, très, très drôle, c’est qu’il ne manque pas de podcasts. J’étais surpris d’être, dans la panoplie de podcasts, nominé deux fois. J’ai trouvé ça très amusant. Aussi, j’aimerais prendre le temps de souligner le travail et l’admiration que j’ai pour Philippe-Audrey Larrue Saint-Jacques, le gars avec qui je fais l’autre podcast. Il passe autant de temps avec moi, c’est génial.

Sous-question : Qu’avez-vous le plus retenu entre le début de votre podcast et maintenant ?

T : Brillant !

S : Je ne pensais pas voyager grâce à ce podcast-là, voyager au Québec. Nous ne sommes pas allés à Madrid (rires), mais on s’est promenés avec ce podcast-là, puis ça, j’en suis vraiment contente. De me promener au Québec, de voir du monde dans d’autres villes. Quand on est dans un studio, on est vraiment tout seuls. On jase, mais, après ça, ça s’en va dans l’univers puis il y a des gens qui l’attrapent. De voir des gens à Val-D’Or qui nous regardent dans les yeux puis qui font « Je suis content de vous voir, je passe mes nuits à vous écouter », c’est vraiment le fun.

T : Moi, ce sont les dates. Je trouve ça hallucinant qu’il y ait autant de gens qui nous écrivent des trucs aussi personnels, des trucs aussi percutants. Ça me sidère. Je trouve qu’il y a beaucoup, beaucoup, de talent puis d’expérience dans le monde.

T3 : Que j’améliore mes layup au basketball, parce que j’ai beaucoup de difficulté à finir au panier ; c’est un problème (rires) ! Et peut-être ralentir la perte de cheveux (rires), juste un peu ? Je sais par où je vais, mais avoir une petite pause. Personnellement, c’est ce que je souhaite.

S3 : Moi ? Mon Dieu, continuer ça autant que j’ai du fun à le faire. Tant et aussi longtemps qu’on a du plaisir, pourquoi arrêter ? Puis, honnêtement, c’est ça. Chaque petit message reçu met tellement un baume sur le cœur. Nos auditeurs sont tellement gentils et généreux. Je veux continuer à pouvoir échanger avec eux.

Laurie Mongrain

Journaliste & réviseuse

Jessy Lee Desravines

Photographe

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