À quoi pouvons-nous nous attendre pour le Grand Spectacle de la Fête nationale du Québec à Montréal ?
Laurie Mongrain
6/24/2023


Le Grand Spectacle de la Fête nationale du Québec à Montréal prendra place au parc Maisonneuve ce soir, dès 20 heures.
Suivant sa répétition générale en après-midi (12 h 30-17 h 30) ouverte au public, cette célébration de notre province cédera l’espace vers 22 h 30 au DJ et animateur Pierre-Yves Lord, ainsi qu’aux membres du groupe Qualité Motel qui clôtureront l’événement aux alentours de minuit. Notons que la première partie sera télédiffusée en direct à Radio-Canada sur ICI TÉLÉ et à TVA, ainsi qu’en simultané sur les ondes des stations musicales de Cogeco média ; puis la seconde, sur le web, à la fois sur Radio-Canada.ca et sur TVAPLUS.ca. Les camions de cuisine de rue étant au rendez-vous, les spectateurs pourront déguster toute la journée différents mets dans une ambiance foraine et festive. Sur une mise en scène et réalisation télévisuelle de Pierre Séguin, et une direction musicale du groupe Twenty-Nines (Julie Lamontagne et Tony Albino, que vous connaissez bien si vous êtes des fidèles de Bonsoir bonsoir !), ce concert promet d’en mettre plein la vue, et les oreilles !
C’est dans ce contexte que nous avons eu l’honneur de nous entretenir avec cinq des onze artistes fièrement québécois qui monteront sur scène, soit Garou, Marjo, Fouki, Lydia Képinski et le P’tit Belliveau.
Le P’tit Belliveau
Q : Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer dans ce contexte-là ?
P : C’est touchant, c’est spécial. Je veux dire… Premièrement, c’est la première fois que je suis à Québec pour la Saint-Jean. À cause que chez nous, on fête le 15 août au lieu [d’en juin]. C’est comme notre fête équivalente, whatever. Et puis je pense que c’est sûrement rare qu’on invite des Acadiens pour faire ce spectacle-là, ce qui fait que je me sens chanceux puis ça me touche qu’on me l’ait demandé. So, il y a beaucoup de respect dans tout ça pour moi puis je suis là pour honorer votre journée comme j’espérerais que vous feriez si vous étiez là pour le 15 août.
Q : En quelques mots, comment présenterais-tu ce que tu réserves au public pour samedi ?
P : Moi, je veux ink faire une ambiance de party, boire de la bière, manger de la bouffe ! En gros, je suis là pour lever l’énergie pour qu’on fasse tout ça.
Q : Si tu avais à nommer une chanson coup de cœur parmi ton répertoire, laquelle serait-ce et pourquoi ?
P : Je pense que ma chanson préférée à moi c’est J’aimerais d’avoir un John Deere, but mettons que la personne qui lit ça ne connaît pas ma musique, je dirais écoute peut-être Income Tax ou Les bateaux dans la baie en premier pour plus comprendre l’univers. Mais, ma préférée à moi, c’est John Deere. Je pense juste que… moi, je fais beaucoup de musique. Ma musique peut être bizarre des fois, puis j’ai beaucoup d’idées floues dans mon studio. Comme, j’ai une idée pis je vais essayer de faire la chanson dans mon image puis je me rends proche, mais pas tout à fait. But John Deere, c’est un exemple d’une qui a fonctionné. J’avais mon idée au début puis j’ai vraiment été capable de faire le 100 % de ce que je voulais faire.
Q : Côté projet, qu’est-ce qui s’annonce dans ta carrière ?
P : Ben, j’ai plein de choses cet été ici. Vous pouvez checker sur mon Instagram pour voir toutes mes dates. Puis je suis toujours… Moi, je n’arrête jamais d’être en studio. J’ai mon studio chez nous, ce qui fait que je suis toujours un petit peu en prod d’album. Donc, ça n’arrête jamais. Je ne suis jamais pas en prod d’album, alors je suis en prod d’album. Un jour, on aura un nouveau disque. On dirait que mon rythme c’est pas mal tous les deux ans pour un disque, fait que ça nous mènerait au printemps 2024 si tout va bien. On verra !
Lydia Képinski
Q : En quelques mots, comment présenterais-tu ce que tu réserves au public pour samedi ?
L : Je pense que je vais essayer de… C’est des hits des années 2000. Voilà (rires) !
Q : Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer dans ce contexte-là ?
L : Je suis vraiment contente, parce que j’aime vraiment le Québec. J’aime aussi ça, faire partie de cette grande célébration de notre production culturelle, parce que c’est comme si on va chercher des chansons dans toutes les époques. Également, nous sommes des acteurs actuels de notre époque, alors c’est le fun de faire des liens puis voilà.
Q : Si tu avais à nommer une chanson parmi ton répertoire que tu préfères chanter, laquelle serait-ce ?
L : Je pense que j’aime bien Montréal me déteste.
Q : Côté projets, qu’est-ce qui s’annonce pour toi ?
L : Il y a tout le temps plein de projets, ce qui fait que la tournée se poursuit. On va être en tournée tout l’été, et puis le reste du temps, on va être en studio puis travailler sur des choses. Je ne sais pas encore quelle forme ça va prendre.
Fouki
Q : En quelques mots, comment présenterais-tu ce que tu réserves au public pour samedi ?
F : C’est le party ! Là, je le dis en version Québ’ : c’est l’party ! C’est la fête, la fiesta. C’est vraiment ça, et c’est ça qui est le fun avec ce show-là. Tu ne viens pas pour présenter tes nouvelles tounes, tu viens pour faire le party et pour mettre le feu.
Q : Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer dans ce contexte-là ?
F : Je suis vraiment content en fait. Je l’ai déjà fait, mais qu’ils me rappellent comme ça, je me dis « Ah, c’est le fun ! » De me dire que je peux bien représenter ce spectacle-là, et que je suis capable de toucher un peu, sans prétention, les chansons ; je suis capable d’être versatile puis de toucher à tous les genres. Je pense que c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ils veulent me réinviter. Je suis content d’être là.
Q : Côté projets, qu’est-ce qui s’annonce pour toi ?
F : Là, c’est vraiment plus la tournée. Je travaille tout le temps sur de la musique ou sur des projets artistiques dans le fond.
Q : Justement, tu te prépares à performer au Centre Bell le 10 novembre. Comment te sens-tu face à cette soirée ?
F : Ça va être le fun ! Ça va être vraiment un spectacle de rap. Il va y avoir plein d’autres artistes et je crois que ce sera clairement un des plus beaux spectacles de ma vie, parce j’aurai moins le stress de performer pendant 1 h 30, mais j’aurai quand même le plaisir de pouvoir donner du mien. Être avec plein de gens super talentueux, partager la scène, c’est hot.
Q : Si un rappeur qui commence sa carrière venait te demander conseil, qu’est-ce que tu lui dirais ?
F : Premièrement, c’est de travailler. Il ne faut pas lâcher, c’est vraiment la clé. Je pense que j’avais sûrement du talent, mais ça se travaille ce talent-là.
Garou
Q : Comment te sens-tu d’être au Québec ?
G : Ça fait du bien ! Je suis fraîchement arrivé en plus, parce qu’hier j’animais un show en France [Fête de la Musique 2023], qui est d’ailleurs mon plus gros show de l’année. Quatre heures de live. C’était le fun, mais là, ça fait du bien comme je disais et ça me lance l’été en beauté.
Q : En quelques mots, comment présenterais-tu ce que tu réserves au public pour samedi ?
G : C’est tout un partage avec d’autres gens, alors on se permet de faire des affaires qu’on ne fait pas tout le temps. On fait nos classiques évidemment, mais après ça, on se permet de faire d’autres affaires et ça, c’est le fun. Comme là, démarrer le show avec un rigaudon, moi, je suis heureux.
Q : Tu as justement importé le rigodon québécois en France…
G : Oui, en plus ! En Pologne aussi, j’ai un souvenir. Je le faisais dans tous les pays, puis je me souviens d’une fois en Pologne où il y a eu un paquet de fans qui se sont mis à chanter La Destinée, La Rose Au Bois qui est un rigodon que je faisais en tournée. Ils se sont mis à le chanter phonétiquement, comme ils ne parlaient pas français, c’était drôle (rires).
Q : Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer ici pour le spectacle de la Fête nationale ?
G : Le parc Maisonneuve, ça fait un bout que je ne l’ai pas fait. Et j’ai un beau souvenir justement d’être au lunch, puis d’avoir eu une belle discussion, une belle rencontre avec Yves Lambert de La Bottine souriante. Je trouvais ça très drôle de chanter la première toune que je fais là, c’est un peu sa version. C’est ça, c’est plein de souvenirs d’échanges. C’est là que je l’ai rencontré, puis c’est un bonhomme que j’apprécie tellement ; je le trouve fascinant.
Q : Comment t’a-t-on approché pour t’offrir ce contrat ?
G : Ils m’ont approché assez vite, en me demandant si j’allais être capable de venir, comme il y avait toujours ce problème de la Fête de la Musique. Donc, ça faisait un peu short, mais ce n’est pas grave. On est partis de Reims ce matin en France, puis on est rendus ici.
Q : Si tu avais à nommer une chanson parmi ton répertoire qui est un coup de cœur pour toi, laquelle serait-ce ?
G : Je suis le même, je pense que c’est ma préférée. Ça me ground, j’essaie de rester le même (rires).
Q : Côté projets, qu’est-ce qui s’annonce pour toi ?
G : Le dernier album qu’on a fait [Garou joue Dassin], c’est des reprises de Joe Dassin. On l’a beaucoup tourné, on continue encore à faire la nouvelle tournée. J’ai fait une tournée au Québec au Printemps, puis ça faisait 10 ans que je n’étais pas venu faire une vraie tournée. Je recommence de plus belle en Europe, dans plein de pays. Je pense qu’on démarre avec Istanbul, Londres, Prague, une grosse tournée en France, Suisse, Belgique ; ça va être mon automne.
Marjo
Q : En quelques mots, comment présenterais-tu ce que tu réserves au public pour samedi ?
M : Tout le monde connaît Marjo (rires), ils savent tous que je suis une femme énergique. Alors, je vais leur donner de la joie, le goût de fêter, le goût de danser et le goût de s’aimer.
Q : Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer dans ce contexte-là ?
M : Je l’ai souvent fait, que ce soit à Montréal ou à Québec. Et même régionalement. J’ai toujours fêté la Saint-Jean. Ça fait partie de mes valeurs, je suis une Québécoise pure laine. Mais j’ai hâte de voir à quel public on va avoir affaire samedi soir, parce que le Québec a beaucoup changé. J’espère sincèrement que les gens vont venir en grand nombre pour être ensemble. C’est un événement rassembleur.
Q : Si tu avais à nommer une seule chanson parmi ton répertoire qui est un coup de cœur pour toi, laquelle serait-ce ?
M : Oh my god, j’en ai beaucoup ! Je ferais un beau medley, je n’aurais pas le choix (rires). J’inclurais Illégal, Provocante, J’l’âche pas, j’en ferais beaucoup… Marche, je ferais du Corbeau. Je créerais un beau medley qui passe par en avant.
Q : Avec du recul, ça t’a fait quoi d’être coach à La Voix cette année ? C’était ta première fois…
M : Je tiens à souligner que je ne le refais pas cette année. Si j’ai accepté, c’était pour relever un défi, puisque je ne connaissais pas l’émission. J’ai peut-être pitonné une fois avec la télécommande et je me suis dit « Ah, il y a Éric Lapointe ! Je vais le regarder », mais je n’ai jamais suivi de A à Z. Je ne savais donc pas dans quel bateau je m’embarquais. J’ai aimé ça, parce que c’est le côté humain qui nous attire. On est toujours avec des gens. Ça part de ton âge [17 ans] et encore même plus jeune, jusqu’à 76 ans, en ce qui concerne mon équipe. Bref, c’est le côté humain qui m’intéressait. Voir comment je me débrouillerais à jaser, à essayer de placer des choses. Ce n’est pas évident. C’est quelque chose. Tout le monde goal pour la même affaire. Tout le monde veut chanter, tout le monde veut gagner, s’en aller sur la scène. Honnêtement, ce n’est pas facile à gérer. Mais j’ai aimé mon expérience.
Q : Côté projets, qu’est-ce qui s’annonce pour toi ?
M : Moi, j’ai des shows jusqu’à fin décembre. Ensuite, je prends 2024 pour moi, autant personnellement que professionnellement. C’est-à-dire que je ne m’embarque pas dans des tournées pour l’année prochaine. J’arrête en décembre. À partir de là, je vais prendre de beaux événements. Ne pas performer tout le temps, tout le temps, tout le temps comme je le fais, moi. Je suis toujours en train de travailler. Ça fait 12 ans que je n’ai pas pris de vacances, c’est beaucoup. Je pense que 2024 me dit : « Hey, Morin, repose-toi donc un peu ! » Je vais vraiment me poser, parce que ce ne sont pas les shows qui tuent, ce sont les trajets. Quand on s’en va en Gaspésie, en Abitibi, en Beauce, c’est loin ! Parfois, il faut même partir la veille, parce que le test de son est à 15 h et que ça prend 7 heures à se rendre. Même le Nouveau-Brunswick. Avant, je n’aurais jamais chialé, mais là, je fais : « Woh, les nerfs. On se calme le pompon. »
En terminant, nous vous invitons à écouter cette grande fête du Québec ce soir, ainsi qu’à encourager nos artistes Québécois tout au long de l’année. Ils travaillent d’arrache pied afin d’offrir du contenu de qualité et de sortir du lot, ils méritent tous une chance de briller. D’autant plus que cette année marque également le 75e anniversaire du célèbre drapeau fleurdelisé, raison de plus pour célébrer notre nation et soutenir la culture locale.