Doute raisonnable ; un tour du chapeau réussi !

Mélodie Robitaille

1/7/2024

Le 11 décembre dernier avait lieu le visionnement de presse des deux premiers épisodes de la troisième saison de la série « Doute raisonnable ».

Cette saison, qui débutera le 8 janvier 2024 sur les ondes de Radio-Canada, s’annonce aussi captivante et addictive que les deux précédentes.

Sans dévoiler de divulgâcheurs, les personnages de Fred et Alice seront confrontés à des dossiers délicats. En plus de devoir travailler avec de présumées victimes, les deux protagonistes vivront des situations personnelles qui viendront s’entremêler à leurs carrières. Julie Perreault et Marc-André Grondin continuent de jouer avec un degré d’humanité et de réalisme qui transperce l’écran, confirmant le talent indéniable de ces artistes appréciés des téléspectateurs.

Parlant de Marc-André Grondin, son jeu d’acteur s’affine, au fil des années. Il réussit à incarner un personnage tourmenté par son dilemme lié au professionnalisme de sa collègue. Après avoir surpris Alice sur un site spécialisé dans les spectacles de webcam, il est déterminé à ramener l’éthique déontologique dans l’escouade, au détriment de son amitié avec celle-ci. Son évolution face à ses présomptions concernant les victimes d’agressions sexuelles montre la conscience collective qui s’est effectuée dans les dernières années, montrant que les hommes peuvent également faire la différence.

Julie Perreault, pour sa part, embellit la qualité de l’œuvre par sa justesse et l’incarnation de la résilience. Il est difficile pour le spectateur de critiquer les techniques d’enquête qu’elle emploie, car sans ces dernières, les criminels seraient, encore à ce jour, en liberté et continueraient leur règne de terreur. L’évolution dramatique de son personnage favorise l’attachement qu’on accorde au protagoniste, rendant la dynamique entre Fred et Alice fascinante et addictive.

La distribution accueille l’acteur Pierre-Yves Cardinal, qu’on a pu récemment voir dans Simple comme Sylvain, récent long-métrage de Monia Chokri. Il interprète un courtier immobilier avec une aura mystérieuse qui saura envoûter la sergente Martin-Sommer. Le duo Cardinal-Perreault crève à nouveau l’écran, tout comme dans leur collaboration dans la série L’Échappée.

En conclusion, la saison 3 de Doute raisonnable n’a rien à envier aux deux précédentes. Avant même la mise en ondes de ce troisième opus, une quatrième saison est déjà en préparation chez les studios de la station d’État. Les fanatiques de ce drame policier seront servis. Ne reste plus qu’à attendre le 8 janvier 2024 pour dévorer les épisodes hebdomadairement.

Entrevues

Pierre-Yves Cardinal

Comment te sens-tu face à ton rôle dans Doute raisonnable ?

Je me sens bien !

Est-ce que ça a été une surprise de recevoir le rôle ?

Je l’ai découvert petit à petit. Julie [Perreault] m’a parlé du personnage. On est des amis, donc elle m’a expliqué un peu le personnage. Elle m’a expliqué qu’[il] était révélé au fur et à mesure des huit épisodes, qu’il a un passé qui n’est pas tout de suite expliqué aux spectateurs. Je trouvais ça vraiment intéressant qu’on joue là-dessus, sur un jeu de « caché-révélé » avec le spectateur. Ensuite, j’ai lu le scénario et j’ai tellement aimé ma lecture, c’est un pageturner cette série-là. Je trouve que c’est très bien écrit, puis on tombe dans l’histoire. Il y a des dossiers qui se ferment et je m’ennuyais des personnages et de l’écriture. Ça augure bien, je suis content de découvrir les deux premiers épisodes. C’est les deux seuls que j’ai vus et je trouve que ça marche bien, je suis content de ce que je vois. Tout fonctionne super bien et après, c’est sûr que quand t’es dans le show, c’est difficile d’avoir un jugement ou un recul, mais j’ai l’impression que c’est bon.

Pour avoir lu le scénario, si tu devais résumer cette saison-ci en un mot pour les spectateurs, lequel serait-ce ?

J’ai toujours de la difficulté à partir autrement que de mon personnage. C’est sûr que c’est tout le temps mon point de vue. Évidemment que l’émission n’est pas à propos de moi, mais de mon point de vue, ça serait justement « caché-révélé ». Je triche un peu, c’est deux mots, mais c’est vraiment ce jeu-là avec le spectateur.

On t’a récemment vu dans Simple comme Sylvain, le nouveau film de Monia Chokri. Comment était cette expérience de cinéma, pour toi ?

Le cinéma, c’est les conditions idéales. Les gens ont du temps pour éclairer, les techniciens ont du temps pour éclairer, on a du temps pour répéter, on a du temps pour tourner, discuter avec ma réalisatrice et Magalie [Lépine-Blondeau]. On a beaucoup discuté de ce qui avait derrière le texte, donc c’est extraordinaire d’être dans ces conditions-là. Ça adonne aussi que c’est deux personnes que je connaissais, j’étais déjà ami avec elles, donc c’est sûr que je les connais beaucoup, encore plus qu’avant. C’est un grand privilège de travailler avec ces deux filles-là et avec cette équipe au complet, c’est juste des allstar. Monia prend les meilleurs, comme André Turpin pour ne pas le nommer. Je l’adore, il est tellement fin et tellement talentueux, donc c’est sûr que quand tu sais que tu vas être aussi bien servi, c’est inspirant. J’ai souvent tendance à dire que c’est un travail et que ce n’est pas évident, mais tourner un film comme ça, c’est vraiment living the dream, c’est vraiment la vraie expression.

Pour conclure, dans quoi va-t-on pouvoir te voir prochainement ?
On vient de terminer le tournage de la quatrième saison de L’œil du cyclone, qui va être diffusée, je crois, en janvier. Sinon, il y a Doute raisonnable qui commence en janvier !

Julie Perreault

Comment le rôle d’Alice dans Doute raisonnable est-il arrivé dans ta vie ?

Ça fait longtemps, c’est Fabienne [Larouche], quand j’ai quitté l’Échappée, qui m’a proposé ce projet-là. Les textes n’étaient pas encore écrits, donc on avait tout à construire du projet.

Tu partages l’écran avec Marc-André Grondin, comment trouves-tu cette expérience de jeu là ?

(Rires) C’est bien, Marc-André, c’est devenu un ami. C’est un collègue vraiment le fun à travailler avec, parce qu’on a la même méthode, la même rigueur de travail et la même expérience. Je pense qu’on est solides à deux et que c’est vraiment le fun de pouvoir compter sur quelqu’un comme lui.

Parlant d’expériences, y’a-t-il un rôle dans ta carrière qui t’a particulièrement marqué ?

Tous les rôles ont un impact sur moi, parce que j’apprends quelque chose ou je me dévoile autrement. C’est sûr que j’ai commencé ma carrière avec Minuit le soir, donc ça reste un de mes projets de cœur, parce que j’ai appris mon métier-là.

Autres photos de l'événement

Laurie Mongrain

Photographe

Mélodie Robitaille

Journaliste

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