Éric Lapointe de passage à Montréal

Laurie Mongrain

9/26/2024

Vendredi dernier, soit le 20 septembre 2024, le rocker préféré des Québécois était de passage dans la métropole.

La semaine dernière, Éric Lapointe est monté sur la scène du Théâtre Saint-Denis devant une foule conquise d’avance, afin d’interpréter ses plus grands succès ainsi que certains nouveaux titres tirés de son plus récent album « Je marche dans ma vie ». Une soirée chargée en énergie et en émotions fortes!

Une ambiance sous le signe de la folie

Dès l’entrée sur scène des musiciens, le public montréalais s’est levé, applaudissant à tout rompre sous une musique électrisante. Quelques secondes plus tard, ce fut l’homme de la soirée qui s’est pointé le bout du nez, au plus grand plaisir de la foule.

Fidèle à ses habitudes, le public du chanteur souhaitait partager un moment mémorable avec lui, désir qui l'a poussé à dépasser les normes établies. D’une part, malgré l’avertissement de fermer leurs cellulaires avant le début du spectacle, les gens ont capté les meilleurs moments en filmant les performances musicales de l’artiste. D’autre part, bien que des places assises leur étaient attitrées, la vaste majorité d’entre eux ont préféré passer le spectacle debout, profitant de la soirée pour chanter, danser et s’immerger.

Un partage grandiose

Les spectateurs chantaient ainsi les paroles à tue-tête, submergés par l’ambiance sensuelle, nostalgique et énergisante qui régnait. La chimie entre Lapointe et ses musiciens ajoutait une touche de magie et contribuait au niveau de plaisir véhiculé. On les sentait sur la même longueur d’ondes, heureux de jouer ensemble.

La mise en scène du spectacle était plus qu’intéressante, les mouvements de l'artiste alignés avec les paroles. À titre d’exemple, l’un des moments marquants de la soirée fut son interprétation de la chanson Tendre Fesses, lors de laquelle une spectatrice lui a mis la main sur les fesses. La complicité s’est alors solidifiée entre lui et ses fans qu’il savait définitivement embarqués dans son univers. De plus, selon l’émotion inculquée par chacune des chansons, il s’asseyait sur le piano ou se surélevait, livrant un maximum d’énergie aux gens devant lui.

Un set list impressionnant

C’est sur la pièce Bête à nourrir qu’il a fait son entrée sur scène. Enchaînant avec deux populaires, Des hommes qui tombent et Désaccordé, il a mis l’entièreté du public, qui l’était déjà, dans sa poche. Il a alors opté pour un morceau plus émotif, soit Dernier whisky, qu’il a qualifié de « chanson prémonitoire » en référence à son année de sobriété en cours. D’ailleurs, les effets sur sa santé et son énergie se font sentir, il est en pleine possession de ses moyens et avide de sensations fortes d’autres natures. Il a alors décidé de poursuivre dans la lignée des chansons douces, livrant avec émotions et vulnérabilité les titres Mon ange et La bartendresse. Alternant ainsi toute la soirée entre de grands classiques de son répertoire et de nouvelles sorties, notamment J’ai envie que tu me colles et Tu vas me détruire, il n’a laissé personne indifférent.

Il a également osé piger dans le répertoire d’autres grands artistes, en offrant au public les pièces Qu’est-ce que ça peut ben faire? de Jean-Pierre Ferland et Sur mon épaule des Cowboys Fringants. Un moment particulièrement touchant, puisque marqué par plusieurs centaines de lumières de cellulaires qui se baladaient dans les airs, formant un ciel étoilé. Il a aussi livré sa propre version de Bobépine (Plume Latraverse) et de Ce soir on danse à Naziland (Nanette Workman).

Pour conclure en beauté ce moment féérique, il a offert les pièces Quoi ma gueule? et Motel 117 en guise de rappel. Quelle belle façon de saluer, à sa manière, son public qui le suit depuis maintenant 30 ans.

Crédit photos : Julie Lemay

Laurie Mongrain

Journaliste

Par la même auteure

Réseaux sociaux |
Média |

Abonnez-vous à notre infolettre
Contacts