[FestiVoix 2023] Quand le hip-hop triomphe
Laurie Mongrain
7/11/2023


La programmation de la deuxième journée du FestiVoix de Trois-Rivières comportait son lot d’artistes hip-hop et pop qui méritent d’être écoutés davantage.
Nous avons eu l’honneur de découvrir la palette de possibilités présentes dans la voix de Naomie, de renouer avec l’univers musical de Jay Scøtt, ainsi que de nous laisser imbiber par l’ambiance électrique que sait instaurer FouKi lors de chaque prestation.
Naomi


Performant durant quarante minutes avant le passage de Fouki et Jay Scott sur la scène principale, Naomi était incontestablement l’une des plus belles révélations de cette édition. Elle a su embarquer les festivaliers dans son univers musical en quelques secondes grâce à son timbre de voix singulier et ses rythmes entraînants. Accompagnée sur scène par deux jeunes danseuses et un musicien, une certaine sensualité émanait de sa prestation. Bien que la majorité des gens qui la connaissent l’aient découvert grâce à son talent en danse (notons sa participation à plusieurs vidéoclips d’artistes locaux et internationaux d’envergure tels que Rihanna) ou ses nombreuses apparitions de quelques minutes (au Gala Mammouth par exemple, dans le cadre des webséries « Plaisir coupant » et « Barbada », aux Francos de Montréal ainsi qu’en première partie de Cœur de pirate et Yseult), c’est en 2021 qu’elle se lance professionnellement à titre d’auteure-compositrice-interprète. Alors, nous vous le confirmons, sa musique aux airs estivaux caribéens qu’elle pimente au gré de ses influences pop, RnB et house mérite davantage de visibilité.
Jay Scøtt


Ce fut ensuite au tour de Jay Scott de monter sur scène. S’il sait charmer les jeunes gens par ses textes et son attitude, ses rythmiques, quant à elles, rallient toutes les tranches d’âge. Nous n’avons qu’à penser à Copilote, son plus grand succès, repris en duo avec FouKi, ou bien à J’ai besoin d’un break, plus récent single de l’artiste dont les paroles accrocheuses ne laissent personne indifférent, pour comprendre qu’il mérite amplement sa place au sein du paysage musical canadien. Sa jeune carrière, lancée en 2017 avec l’album God, est prometteuse et ouvre la voie à un nouveau style de musique, unique au Québec actuellement. Armé de son légendaire ukulélé, il nous a offert au cours de sa performance une preuve de son immense talent. Ceux qui ne l’avaient jamais vu en concert jusqu’à ce jour ont naturellement eu envie d’acheter leur billet afin de le suivre en tournée, en sus de s’abonner à ses réseaux sociaux. En outre, il a su rendre justice à ses compositions, au plus grand bonheur de la partie du public déjà accro.
FouKi


La foule était gigantesque pour le dernier spectacle de la soirée, livré par nul autre que FouKi. L’ayant précédemment rencontré dans le cadre de sa participation à la Fête nationale du Québec à Montréal, nous savions déjà quelle est sa plus grande fierté en carrière, son plus grand atout : « Je suis capable de toucher un peu les chansons, sans prétention. Je suis capable d’être versatile puis de toucher à tous les genres. » Affilié à la maison de disques 7ieme ciel records, l’artiste nous avait confié tout le travail en amont nécessaire, primordial à la carrière professionnelle enrichissante qu’il mène aujourd’hui : « Il ne faut pas lâcher, c’est vraiment la clé. Je pense que j’avais sûrement du talent, mais ça se travaille ce talent-là. » Il a effectué son entrée sur scène sous un torrent d’applaudissements, repris maintes fois à la fin de ses succès. Soit après presque tous les morceaux interprétés durant sa prestation d’une heure et demie. Notons qu’en guise de rappel, la chanson qu’il a offert, sans en dévoiler le titre, qu’elle s’insère à la toute fin nous apparaissait comme une évidence, tant sa popularité est connue.