Jérémy Plante revient sur son parcours à Star Académie

Alexie Costa

12/26/2022

Crédit : Julien Faugere

Lundi le 4 avril, au lendemain de son élimination de Star Académie, Jérémy Plante avait eu la générosité de nous accorder du temps pour une entrevue post-mortem.

Fier de son parcours, ce Lévisien nous a entre autres parlé de son changement de chanson de dernière minute et nous profité pour effectuer un retour dans le passé, discutant de son expérience Mixmania.

Q1: Comment vas-tu ?

Jérémy: Ça va super bien, pour vrai ! Je regarde en arrière et je suis quand même assez fier de mon parcours. C’est grâce à des gens comme toi, les gens qui ont voté pour moi et qui m’ont poussé à continuer, que j’ai pu me rendre aussi loin. Je suis vraiment content de ce que ça a donné.

Q2: Pour ceux qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter un peu ?

J: Ben oui ! Donc moi, c’est Jérémy, je sors tout juste de Star Académie (rires). Avant ça, j’avais un groupe, je l’ai toujours, qui s’appelle MC12. On a commencé un peu dans le funk/pop, et maintenant on fait un peu plus de hip-hop ; on se promène dans les styles ! C’est un band que j’ai depuis que j’ai 8 ans, avec les mêmes gars. C’est un band de jeunesse qui, maintenant, passe à la radio et qui marche super bien. Sinon, j’ai un projet country qui s’appelle Blue Ridge Band (BRB), ça existe depuis 2 ans. On sort un premier EP bientôt et ce seront toutes des compositions originales, écrites par moi-même. Puis j’ai fait Mixmania en 2011 quand j’avais seulement 13-14 ans, donc j’ai quelques expériences ! Sinon, j’ai fait à peu près 1000 spectacles à travers le Québec. Ouais, je me suis promené ! J’ai 2-3 expériences en banque.

Q3: Avant de faire Star Académie, quel métier pratiquais-tu ?

J: J’étais musicien ! En fait, j’enseignais la musique auprès des jeunes. Au primaire majoritairement, mais j’ai fait une année au secondaire aussi. J’aime beaucoup enseigner et transmettre la passion que j’ai… C’est aussi une passion en soi que j’aime bien.

Q4: Quels sont les artistes qui t’inspirent le plus ?

J: À l’international, je dirais des John Mayer de ce monde. Un bon guitariste, un bon chanteur, quelqu’un qui écrit ses propres chansons ! C’est quelque chose qui m’inspire beaucoup, car c’est des artistes complets. C’est sûr que c’est dans ce domaine-là que j’aimerais aller. Mais si on parle québécois, moi je trouve que tous les artistes qui font carrière depuis plus de 50 ans. Des Robert Charlebois qu’on a eus, des Daniel Bélanger qu’on a eus au début, c’est des gens qui continuent et qui perdurent. Leur musique, on dirait qu’elle est toujours bonne malgré les années. C’est vraiment inspirant de savoir que ces gens-là gardent encore le sourire, la même passion et qu’ils trippent à faire leur métier.

Q5: Au tout premier variété, comment t’es-tu senti tout juste avant les 30 secondes du direct ?

J: Je dirais, mettons deux minutes avant le premier direct, je suis allé voir tout le monde et je leur ai fait un petit poing à poing. Je leur ai tous demandé « On est prêts ? » « On refait Star Académie, on va avoir peut-être du public, allons changer le monde », c’est ce que j’ai dit à tout le monde. Puis je pense qu’on a réussi quand même à montrer à tout le monde qu’on était capables de vivre une compétition, mais d’avoir une belle chimie ensemble. Et c’est sûr que dès que le direct embarque, il y a un stress, une adrénaline qui embarque, qui nous pousse à faire le meilleur show possible. C’est vraiment spécial comme feeling !

Q6: Qu’est-ce qui t’a motivé à t’inscrire à l’émission ?

J: En fait, Star Académie était un but pour moi dans la vie. C’est ce qui m’a poussé, ce qui m’a inspiré à devenir musicien en fait quand j’étais tout jeune. Je devais avoir 5-6 ans, j’avais écouté la première édition de Star Académie. C’était Wilfred Lebouthillier qui avait gagné. Il m’inspirait tellement. Il jouait de la guitare, puis il chantait. Il souriait et ça avait donc bien l’air le fun de chanter plein de chansons avec plein d’artistes comme ça. J’ai dit « Ouais, un jour je vais faire ça ! » Bon. Depuis le temps, je me suis inscrit au cégep, j’ai écrit des chansons, il fallait que j’apprenne à jouer de la guitare. J’ai grandi, j’ai eu mon propre parcours. Et quand Star Académie est revenu, je me suis juste dit que j’étais rendu à un moment où je pourrais essayer de faire cette aventure-là. La vie est bien faite, car j’ai appris plein de choses et ç’a été super payant.

Crédit : Ninja Média

Q7: Hier au départ, tu devais chanter Allumer le feu de Johnny Hallyday. Tu as plutôt opté pour Somebody like you de Keith Urban. Pourquoi as-tu fait ce changement ?

J: Au début, je voulais faire Allumer le feu. En fait, c’était une idée de Gregory [Charles], c’est lui qui m’a offert cette chanson-là. Il m’avait dit « Si tu veux montrer ta voix », car cette fin de semaine, je voulais montrer ma voix pour lui montrer que j’étais capable de chanter. C’était une chanson qui était assez dure vocalement, qui est un certain défi à avoir. Et il me dit « Je pense que tu serais capable de faire ça. De la mener comme il le faut, ça va être impressionnant. » Alors, c’est un bon défi. Puis quand je suis arrivé mercredi devant Lara [Fabian], j’ai senti une énorme fatigue vocale s’installer. Je me suis dit « Ça, j’ai l’impression que ça ne reviendra pas d’ici dimanche ». C’est vraiment la fatigue des 10 semaines qui m’est rentrée dans le corps, et un manque de sommeil. Donc c’est avec Lara et la production qu’on a parlé après. Ils m’ont demandé « Es-tu sûr de cette chanson ? On s’approche de la fin, ce n’est plus le temps de se planter. » Ça fait que j’ai repensé à ça et Greg m’avait aussi sorti Somebody like you que j’avais déjà fait en évaluation. Il m’avait dit « Pour vrai, cette chanson-là, tu l’as super bien ! C’est toi, ça te représente ! C’est une chanson que les gens aiment, ce qui fait que c’est super winner. Tu choisis ce que tu veux. » Je suis revenu sur ma décision puis j’en suis quand même fier, parce que c’est quelque chose qui me représente plus. Je m’étais dit que si c’était ma dernière semaine, au moins je vais faire quelque chose qui dégage ce que moi je dégage, donc le plaisir de ce que je veux faire dans la vie. Donner un show, et sourire en faisant ce que je fais. C’est ça qui est important pour moi.

Q8: Tu as fait Mixmania il y a plusieurs années. As-tu trouvé similaire ton expérience à Star Académie ?

J: J’ai vraiment trouvé ça différent, pour vrai ! Les seules similarités, c’est que oui on avait un show à monter, oui il y avait des caméras, oui il y avait des interviews… Je trouvais qu’il y avait ce côté-là qui se ressemblait. Oui, on rencontrait des artistes, mais Star Académie, c’était une école. Star Académie, c’est une école tandis que Mixmania, c’est un trip de gang. Tout le monde était axé sur l’aventure, le plaisir ; tandis qu’à Star Académie, on est là pour devenir de meilleurs musiciens et tout. Donc non, il y a vraiment une différence entre les deux. Parce que Star académie, c’était pour nous élever à un autre niveau, plus scolaire, professeurs. Les artistes qu’on rencontrait, c’était pour nous donner des trucs. Aussi, c’était beaucoup plus demandant physiquement que Mixmania.

Q9: J’ai récemment écouté ton année de Mixmania sur YouTube. Dans un épisode avec Patrice Bélanger, j’ai vu que vous étiez allés patiner et qu’il t’avait remis une rondelle signée par Daniel Brière. L’as-tu encore ?

J: Absolument ! Ce sont des souvenirs que je ne veux pas oublier. C’est un beau moment de ma vie, Mixmania. Star Académie aussi. Il y a des choses que je vais vouloir garder. Puis oui, cette rondelle-là, je l’ai eue dans ma chambre pendant dix ans. Elle est dans une boîte maintenant, mais je l’ai longtemps eue sur ma table de chevet.

Q10: Si demain les métiers de chanteur et de musicien n’existaient plus, quel métier exercerais-tu ? Et pourquoi ?

J: Je doute que ça puisse disparaître, mais je ferais quelque chose où je pourrais rendre les gens heureux. Faire quelque chose qui rendrait heureuse la personne en face de moi. Je deviendrais peut-être humoriste, je ne sais pas (rires) ! Je ferais quelque chose devant le monde, peut-être le théâtre… Faire quelque chose pour les autres, quelque chose qui les rend heureux, moi, ça me rend heureux ! Être un enseignant, c’est un peu ça. Dans ma tête, l’enseignement tu donnes un show, mais en donnant des leçons à travers tout ça.

Crédit : Bertexertier

Q11: Je me souviens qu’Audrey-Louise, Olivier et toi, vous vous jouiez de petits coups au début de l’aventure. Comment ça avait débuté et comment ça s’est terminé ?

J: Ça a commencé avec Audrey-Louise [Beauséjour], qui était comme un peu ma belle-sœur à ce moment-là et qui se disait « Bon, je ne peux pas rien lui faire ». Et là, elle m’a fait un prank, ensuite, un autre et un autre. Je me suis dit que j’allais me venger puis ils en ont parlé aux variétés. Finalement, c’est même la production qui s’est mise à m’en parler ! « Ils sont rendus deux à te faire des pranks, il est temps que tu fasses quelque chose contre ». Je ne sais pas si on l’a vu, mais j’avais mis de la moutarde dans sa pâte à dents. Il y avait des choses que je lui ai refaites en échange. Après ça, je pense qu’une semaine après la pâte à dents, Audrey-Louise a été éliminée. Ce qui a mis comme fin au prank ce qui était particulièrement triste. Il y a quelque chose qu’on n’a jamais vu aussi. Des fois, Audrey-Louise, au MELS, elle aimait bien ça courir et elle criait « Attrape-moi ! », et là elle me sautait dans les bras puis moi, je l’attrapais. À un moment donné, je l’ai attrapé et je l’ai juste déposée dans une poubelle. Et elle était restée coincée là. Il a fallu que je vienne la chercher, parce qu’elle n’était pas capable d’en ressortir. C’était vraiment drôle. Ça, c’était mon prank numéro 1 ! Mais ouais, on a eu du plaisir à travers tout ça !

Q12: Toi qui es un gars de band, voudrais-tu un jour faire carrière en solo ou si tu prévois continuer avec tes groupes ?

J: C’est sûr que la carrière solo est toujours tentante, mais je suis un gars de band. Je n’aime pas aller au batte tout seul, me dire « Je m’en vais en avant, puis c’est moi la superstar ». Je suis capable d’être front man et de me dire « C’est moi qui lead la troupe », d’être le leader de tout ça, ça ne me dérange pas du tout. Mais d’être tout seul… Moi, je pense que si on a un succès, c’est grâce à tout le monde et si ça ne va pas bien, c’est à cause de tout le monde. C’est une affaire de groupe ça. Puis Star Académie, c’est notre face qui était en avant, mais il y a plein de chansons qui, sans le band en arrière, n’auraient pas sonné autant que ça. Pour moi, c’est quand même important ça. C’est mon côté musicien qui parle aussi !

Q13: Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite de 2022 ?

J: De continuer à faire ce que j’aime le plus. D’avoir la possibilité de continuer à vivre de ma passion puis de le faire avec autant de plaisir que je le fais maintenant. J’ai de beaux projets qui s’en viennent. Des compositions, des EP, des albums. Mes groupes continuent à exister, puis j’espère juste continuer le plus possible à faire ce que j’aime.

Crédit : Julien Faugere

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