[Palmarès] Émile Bilodeau en 10 oeuvres
Top 10 | Chansons d'Émile Bilodeau
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Découvert par une majorité grâce à J’en ai plein mon cass, Émile Bilodeau est une véritable icône du rock, du blues et du folk francophone. Textes songés, cœur d’enfant et singularité trônent au centre de l’univers de cet auteur-compositeur-interprète ayant cumulé plus de 7,5 millions d’écoutes sur Spotify en 2022. Indépendantiste dans l’âme, il se démarque et mérite amplement sa place dans le paysage culturel québécois, voire international. La sélection des dix meilleures pièces musicales a été complexe à effectuer puisque l’entièreté de sa bibliothèque regorge de petits bijoux, mais voici quelques indispensables de l’artiste !
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Album : Rites de passage (2016)
Dehors
La première composition de l’artiste, Dehors, laissait préliminairement entrevoir de quoi la suite de sa carrière serait construite. Déjà à 16 ans, Émile sortait des phrases mélancoliques, mais naïves en apparence, et pleines de sens, telles que « J’suis un peu triste, mais j’ai l’impression que j’suis obligé de sourire encore ; j’suis un peu perdu, mais y’a Facebook pour me rappeler qu’il pleut dehors. » Métaphores, réflexions et valeurs humaines sont au cœur du texte, tout comme le besoin de se sentir important aux yeux des autres, en particulier de celui ou celle que nous chérissons « Sur une scène, j’suis tellement bien devant des millions de gens, mais devant toi c’est fou de voir à quel point j’suis pas pertinent », conduisant même, certaines fois, à l’insomnie « Faque ça fait une couple de jours que j’ai de la misère à me coucher. J’suis tombé en amour, pis ça me fait un peu chier », lorsque l’affection qu’on lui porte s’avère unilatérale ou instable.
Ça va
En plus de traiter de l’un des sujets les plus difficiles au monde, la mort, Ça va est une œuvre d’art en soi. Le texte rappelle qu’avoir nos moments d’ennui ainsi qu’une envie que le temps file plus rapidement afin de rejoindre nos êtres chers disparus est normal, mais surtout, surmontable. Durant son processus d’écriture, l’auteur est allé chercher l’approbation de son frère « Au moment où je l’ai écrite, à côté de moi, dans mon entourage, chez nous, il y avait mon frère. Je lui ai demandé de venir écouter ce que j’avais fait. Je lui ai joué le premier couplet, puis il a vraiment trippé. » Dans le rôle de l’homme endeuillé qui se fait proposer des voies plus rapides vers la porte de sortie que tous devront prendre un jour ou l’autre, Émile avance quelques raisons de s’accrocher à la vie, de ne pas baisser les bras. Et ce texte, il le doit en majeure partie à son propre grand-père « J’ai écrit cette chanson-là suite au décès de notre grand-père Philippe Bilodeau, un grand respect pour cet homme-là. Ça va au-delà de l’amour inconditionnel. Moi, je suis très fier d’être québécois et je me donne comme devoir de promouvoir cette fierté-là puis de dégêner le peuple que nous sommes ; retrouver cette fierté-là. C’est grâce à mon grand-père indirectement, parce qu’il est décédé. J’ai écrit cette toune-là, puis ça m’a fait beaucoup de bien. Pour passer à travers un deuil, parfois ça prend juste une toune, un poème ou des amis. » Beaucoup d’auditeurs y voient une source de réconfort, une manière de surmonter leur tristesse et de continuer à regarder droit devant, sans oublier ces personnes qui nous attendent là-haut « Grâce à mon grand-père, j’ai eu cette réflexion-là. Grâce à ce qui est arrivé, aujourd’hui cette chanson-là aide les gens à passer à travers des moments difficiles puis je lui en serai toujours reconnaissant. »
Album : Grandeur Mature / 2019
Freddie Mercury (feat. Klô Pelgag)
Chanson qui démontre que l’imperfection du monde est également ce qui permet à l’existence d’être si belle, si poétique, si « sexy ». Qu’il suffit que de connecter avec des gens d’horizons divers pour être plus heureux, plus épanoui. Qu’il est essentiel de s’assumer, de s’aimer tel que l’on est ! Et lorsque se marie la voix de Klô à celle d’Émile sur les paroles « Nobody can tell me how to be, how to love, how to believe in my God », un bouleversant duo en résulte.
Métaphores
Mille agneaux milléniaux
Album : Petite nature (2021)
Ma maladie mentale
Métamorphose
La jungle du capital
L’économie expliquée d’une manière si imagée que les enfants qui portent attention aux paroles arriveront à comprendre les rudiments du capitalisme. Et ce, dans un monde où la situation socioéconomique est de plus en plus précaire, ça s’avère primordial. Donnant une allure de personnage animalier à chaque personne qui a le pouvoir de déterminer à qui vont les fonds bancaires, dont au narrateur « Je suis l’humble animal de la jungle du capital », cette chanson est en réalité une histoire vraisemblable. Catastrophique, mais tangible « Un, deux, trois, quatre, prêt, pas prêt, y faut qu’tu te battes pour un prêt pis si tu l’rembourses pas, bin là, ça va mal. On pogne pas grand poisson dans l’filet social ». Texte intelligent et brillant, à l’image de l’auteur-compositeur-interprète qui en est à l’origine.