Prenons des nouvelles de PETiTOM
Laurie Mongrain
10/5/2024


Le 17 septembre dernier, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec l’artiste aux multiples facettes qu’est PETiTOM.
L’homme que le public a pu découvrir dans Mixmania, ou La Voix pour les plus récents connaisseurs, trace sans cesse sa voie, relève des défis professionnels incroyables et sort continuellement de sa zone de confort. Actuellement connu comme chanteur, danseur et acteur, il rayonne tant au Québec qu’en Europe du haut de ses trente ans.
Voici ce que celui qui interprète notamment Jean-Baptiste Poquelin dit Molière dans la comédie musicale du même nom avait à nous partager.
Il y avait tellement eu de belles surprises, car j’ai fait beaucoup de shows de festivals, beaucoup de shows dans des événements, des corpos avec mes chansons. En fait, c’est comme si j’avais vu tout mon parcours évoluer. Et le plus beau, c’était de voir des gens de France, des gens de Belgique et des gens descendre de New York, de Washington, du Connecticut. Il y a une fille du Connecticut qui est venue et elle essayait de m’apprendre comment le prononcer (rires). C’est comme si je m’étais attendu à tout. Quand je suis arrivé sur scène, j’avais fait la plus grande préparation comme c’est mon premier spectacle que je produisais. En tant que producteur, tu prépares le merch, tu engages les personnes pour le vendre, les musiciens, tu choisis ceux que tu veux, alors j’ai fait de la recherche. J’ai regardé qui je voulais avoir et j’ai invité les gens. J’ai aussi fait des publications pour inviter les gens à venir. C’était ma première expérience d’artiste pour vraiment inciter les gens à venir et non les gens de festivals qui viennent parce qu’il y a un festival et qu’ils aiment d’autres artistes. Et là, tu arrives sur scène et c’est la première fois que ça m’arrivait, les gens criaient toutes les paroles de mes chansons qui sont sorties de mon EP. Ça, c’était tellement touchant, parce que tu ne t’attends pas à ça. Tu les écris chez toi les chansons puis, un moment donné, tu les entends crier et les gens crient plus fort que toi, alors parfois tu perds le fil de tes paroles. J’étais surpris de voir à quel point ils les connaissaient, parfois même mieux que moi. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, donc parfois je m’arrêtais puis je reprenais. Ça crée le lien du lire, donc tu as beau pratiquer plein d’heures en studio de pratique, tu arrives en live et rien ne se passe comme tu l’avais prévu. C’est ça qui est beau du live, ça m’a donné encore plus envie de le faire. Déjà que je suis en espèce de spectacle de Molière où tout est toujours bien cadré, là c’était bon de pouvoir chanter mes chansons. Présenter de nouvelles chansons aussi, c’est ça que j’ai aimé. Je voulais donner l’exclusivité au Québec pour présenter de nouvelles chansons qui vont sortir d’ici peu et voir quel est mon public. J’adore être proche de mon public, donc de voir quelles chansons ils ont le plus aimées. J’ai aussi pu voir lesquelles ont le plus vibré avec les autres, donc ça dessine bien la suite avec ce spectacle-là. C’était juste pour dire un petit « coucou » à mon Québec, car ça faisait un an que je ne l’avais pas vu, alors ce spectacle-là a été mouvementé et rempli de ferté, j’en vibre encore quand j’en parle.
Comment as-tu trouvé le fait de faire un spectacle solo au Ministère samedi ? L’ambiance t’a plu ?
Premièrement, c’était tellement un plaisir de retrouver le Québec. Je suis parti un an en France et le Québec me manquait, le public aussi. De revenir à Québec, au Québec, avec des artistes que j’ai rencontrés dans des promotions où l’on socialisait, j’étais heureux. Revenir dans ma ville avec ces artistes-là avec qui je performais toute l’année sur le même site en France, revenir dans ma ville avec les artistes de là-bas, j’étais tellement fier. Ils étaient chez nous. Je leur recommandais des endroits où aller manger, et ce qu’ils devraient découvrir. Je pense que le plus grand plaisir c’était, oui, de chanter avec les grands comme Patrick Bruel, M. Pokora aussi que j’adore, Jenifer et le groupe, Mentissa, Helena et Nuit incolore. On se côtoyait déjà beaucoup à Paris, donc c’était cool de les avoir à la maison, mais je pense que la plus grande fierté c’était, après un an, de revenir chanter sur scène puis que le Québec me connait en tant que danseur, me connait en tant que chanteur oui, avec La Voix, Céline et tout, mais aussi d’y être avec tous ces artistes-là et tout, ça faisait trop plaisir de retrouver le Québec. Avec une nouvelle espèce d’aura que j’ai construite autour de la France cette dernière année.
En août dernier, tu as partagé la scène avec des artistes établis dans le cadre du Grand concert de la francophonie. Comment as-tu trouvé l’expérience ?
Le chant ! Il y a un an, le dilemme aurait peut-être encore été difficile, mais avec le show que j’ai fait au Ministère où j’ai même présenté de nouvelles chansons, entendre les gens chanter mes chansons, c’est là que je fais comme : « Okay, ce n’est pas juste le kiff de chanter, mais c’est de pouvoir partager cette passion-là avec les gens. Avoir écrit des chansons, les chanter et que maintenant ces mélodies-là vibrent avec d’autres personnes et qu’elles veulent les chanter aussi. » En ce moment, je m’amuse encore dans la danse grâce à TikTok, je fais des challenges et les gens reprennent les chorégraphies et ils font des trucs, mais je pense que je découvre un certain pouvoir en moi que j’adore et c’est de pouvoir m’exprimer à travers l’écriture, les mélodies, les chansons, le snare et la basse dans une chanson, tout ce qui fait que ça vibre chez les gens. Avant, le dilemme était difficile, mais là, plus ça se concrétise, plus que je dirais le chant. Par contre, la danse, ça reste mon équilibre. Mon équilibre se trouve vraiment entre le chant, la danse et l’acting. En ce moment, c’est un équilibre que j’adore.
Si, demain matin, tu avais à choisir entre la danse et le chant, quelle discipline garderais-tu dans ta vie ?
Je joue le rôle de Clément. Clément, c’est un gars d’Outremont, un peu douchebag, on dit qu’il est douchebag (rires) et c’est un plaisir de le jouer, parce que c’est un gars très différent de ce que j’interprète dans Molière. Je le compare à Molière, car c’est ce que j’ai vécu cette année, mais c’est un gars qui est très jaloux, très amoureux, et moi, j’adore tout ce qui est relié à l’amour, j’adore la romance, donc qu’on me permet de jouer un mec jaloux-possessif, j’ai adoré. Normalement, ces valeurs-là on les juge, on leur dit que ce ne sont pas de bonnes valeurs, mais là de pouvoir baigner dans ces émotions-là et d’être dirigé par elles comme le fait Clément, ça alimente son côté danse et c’est un plaisir de jouer avec Kiki, l’actrice Vanessa Boudrias que je connais depuis longtemps, on a dansé ensemble dans plusieurs événements, entre autres Zénith. Elle dansait pour Zénith quand je chantais. Là, de tous se retrouver là, c’est très représentatif de montrer ce qui se passe à la coulisse des danseurs. On est là, on les voit sur scène les danseurs, mais là, qu’est-ce qui se passe dans leur vie pour leur donner raison de vouloir danser. Clément, dans cette série-là oui c’est plus profond, mais quand on le voit, il est avec sa copine, il l’aime, il veut gagner avec elle. Par contre, il est pris dans une espèce de triangle amoureux et il est très mélangé, mais c’est un plaisir de pouvoir jouer du Québécois aussi. Moi, toute l’année j’ai joué du Français et ça me faisait plaisir, en même temps que ça me faisait drôle de me voir à l’écran et de me dire wouah, je te sors des « tabarnak ! » et des « criss ! », c’était assez spécial, mais ça me fait plaisir de pouvoir toucher à ce projet-là, parce que l’acting c’est un truc qui vibre en moi depuis très longtemps et au Québec, ça fait plaisir de revenir avec cette série-là qui est en plus au sujet de la danse qui est mon ADN finalement.
Présente-moi la série Danse, disponible bientôt sur Club Illico. Quelle a été ton implication dans le projet ?
J’en ai deux. J’aimerais bien avoir une tournée mondiale avec ma musique. Après, même si c’est en français, j’aimerais bien avoir une tournée mondiale, parce que le français c’est la langue qui me fait vibrer le plus. Moi qui ai travaillé avec le cirque, j’aimerais bien avoir une tournée mondiale où le show est teinté de cirque, avec plein de trucs aériens. Moi aussi, je fais de l’aérien, je chante avec plein de danseurs, plein de musiciens. Et c’est mondial, un tour bus, même avec des avions. Ça, c’est un de mes rêves. Un autre rêve que je vois ces temps-ci, c’est que j’aimerais bien avoir un personnage dans un film d’action. Ce serait une espèce de mélange du Joker, le Joker j’ai adoré ce film-là où le jeu est tellement, tellement beau et où il y a une superbe composition de personnage, mais avoir une espèce de film où ce n’est que de l’action, où je peux faire, un peu à la Tom Cruise, mes propres cascades et tout. Ça, ce sont mes deux rêves que j’aimerais bien qui se passent dans un futur éloigné ou rapproché. Autant en acting avec un film d’action et la tournée mondiale avec mes chansons à moi.
Finalement, aurais-tu un rêve artistique que tu n’as toujours pas accompli ?
Rappelons que vous pouvez voir PETiTOM performer sur scène dans la populaire comédie musicale Molière aux quatre coins de la France jusqu’à la fin du mois. La tournée reprendra l’année prochaine, pour le plus grand plaisir de tous, les petits comme les grands.
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