(Re)découvrez le duo Aie Cobaye

Laurie Mongrain

3/1/2023

Nous étions au Théâtre du Marais situé dans la municipalité laurentienne Val-Morin, et l’horloge affichait 19 h 30. En ce 29 octobre, Nancy Senécal et Christian Gagnon, alias Chriss J-Y Gagnon, les membres du duo country-folk Aie Cobaye, monteraient sur scène dans une demie-heure. Sur un ton amical et bienveillant, ils ont eu la gentillesse de nous recevoir dans leur loge afin de nous en dire davantage sur leur parcours, leurs aspirations professionnelles, ainsi que sur ce qui s’annonçait pour eux. À quelques mètres d’eux, leur gérant Jean Lavigne observait ses protégés tel un père de famille, heureux de les savoir fébriles.

Originaire de la Rive-Sud de Montréal, Aie Cobaye était d’abord une formation musicale qui écrivait ses propres chansons pop-rock, en français. Entre 2000 et 2013, les membres de ce groupe ont travaillé sans relâche et participé à plusieurs concours. De plus, ils ont livré un nombre incalculable de concerts. Avec quelques démos enregistrées à leur actif, ils ont monté une maquette de trois chansons originales à l’automne 2017. Paja Communications a sauté sur l’occasion pour en lancer un premier extrait, Jamais Osé. Leurs deux albums Histoire de cœur et Vivre ma vie ont été rendus disponibles au public depuis ce temps. Jouées d’une manière unique, leurs chansons ne sont en aucun cas conventionnelles, mais les textes qu’elles cachent, sincères et accrocheurs.

Question 1 : Comment présenteriez-vous Aie Cobaye à la partie du public qui vous connaît moins ?

Nancy : En fait, on essaie d’avoir le plus possible notre authenticité, ce qui fait qu’on ne veut ressembler à personne. On a même de la difficulté à dire à quoi on ressemble. C’est nos textes, notre musique.

Chriss : C’est notre façon de faire, c’est ça. Je pense que c’est unique à nous.

N : De nous donner peut-être une chance, de dire « OK, je vais écouter un peu pour voir ».

C : Juste dire : « OK, on verra ».

Q2 : Qu’apportez-vous l’un à l’autre ?

N : C’est une grande, grande complicité depuis vingt-deux ans. On est ensemble depuis le 22 octobre 2000, alors ouais, 22 ans. Chriss s’occupe beaucoup du côté musical. Moi, je m’occupe beaucoup du côté écriture, puis même de tout ce qu’on fait en arrière. Moi, je vais m’occuper comme plus de tout ce qui fait partie de la comptabilité, du marketing, et d’envoyer des courriels ; puis, lui, il va faire beaucoup de PR…

C : sur les réseaux sociaux…

N : Sur les réseaux sociaux, ce qui fait en sorte qu’on se complète vraiment bien.

Q3 : Quels projets s’annoncent dans votre carrière ?

N : On en a quelques-uns en négociation, on va voir. Quelques dates de spectacle ont été confirmées, nous allons les annoncer prochainement. On espère vraiment avoir une belle année 2023.

En plus de travailler sur leurs propres projets, ils assurent plusieurs premières parties d’un auteur-compositeur-interprète pour lequel ils ont un énorme respect, Stephen Faulkner. En effet, si Nancy Senécal l’a décrit comme un être authentique, impressionnant et attachant, de son côté, Chriss J-Y Gagnon l’a qualifié d’un « très grand parmi les grands ». Alors, nous avons cru bon clore la discussion en leur demandant quelle place il occupe dans leurs vies.

Q4 : Finalement, comment est le lien entre vous ?

N : Moi, je suis une grande admiratrice de Stephen. Chriss également, mais en même temps, comme on le dit souvent, c’est des humains avant tout. On essaie donc de respecter sa bulle. Stephen, c’est un personnage attachant, c’est quelqu’un qui fonctionne d’une telle façon. On essaie de respecter ça au maximum, mais en ayant une très grande admiration pour lui, ça, c’est certain. Nous avons une belle relation, c’est l’fun. On apprend à se connaître, parce que ça ne fait pas si longtemps qu’on collabore ensemble. Mais on apprend à se connaître, et honnêtement, on a beaucoup de plaisir.

C : Ce n’est pas compliqué. On fait nos affaires, il fait les siennes. Le courant passe super bien entre nous.

En terminant, nous les remercions pour cet entretien et vous encourageons à écouter leur musique. Il fait bon de se souvenir que des artistes peuvent sortir des normes, nous pousser à élargir nos horizons et devenir, en quelque sorte, une entité à part entière dans le paysage culturel québécois. Êtes-vous propriétaire d’une salle de spectacles dans une région québécoise ? Si oui, invitez-les. Ils n’attendent que votre appel !

Laurie Mongrain

Journaliste

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