Six degrés : évolution marquée pour Ricardo et Doris

Laurie Mongrain

3/6/2023

La troisième et ultime saison de Six degrés, celle qui conclura en beauté cette attachante dramatique de Simon Boulerice, est présentement en tournage. Pour l’occasion, nous nous sommes entretenus avec le comédien Anthony Therrien et la comédienne Léanne Désilets, soit les interprètes respectifs de Ricardo Espinoza et Doris Boulerice.

Les 13 épisodes de 30 minutes que contient cette dernière saison prendront l’affiche en juin prochain, sur ICI TOU.TV EXTRA.

Celle-ci coïncide avec la cinquième secondaire de Léon (Noah Parker), ce qui nous permettra de le suivre comme ses amis jusqu’à la fin de cette année déterminante pour leur avenir. De son côté, Ricardo (Anthony Therrien) rencontre enfin son père biologique, Dave (Anthony Lemke), un an après que Francis (Alexandre Goyette) soit débarqué dans la vie de Léon. Peut-être ne sera-t-il pas la crapule qu’il s’était imaginée ? Doris (Léanne Désilets), elle, a une grande ambition scolaire : obtenir la médaille du gouverneur. Cela lui fera traverser toute une gamme d’émotions, et l’amènera à reléguer son couple au second rang.

Comment te sens-tu de boucler la boucle d’une telle aventure ?

A : Bien ! Je pense qu’on est rendus là. Tout le monde a eu le temps justement d’apprivoiser l’idée que le projet allait se terminer quand on a reçu les textes au début de la saison. Pour nous, l’information nous avait été transmise, alors ça a été une progression. Évidemment, c’est un peu arrache-cœur de devoir dire : « bye » à ces personnages-là, puis à ce projet-là qui a été tellement important pour nous, pour moi en tout cas. J’allais dire nous, parce que je pense que je peux parler au nom de l’équipe aussi ; on est tous un peu dans la même zone. Nous l’avons tourné en pleine pandémie, donc ça a été une espèce de projet-amour qui nous a suivis pendant les derniers trois ans rock’n roll qu’on a eus. Là-dessus, c’est triste de dire au revoir, mais, en même temps, it is what it is (rires) ! À un moment donné, il faut passer à autre chose, puis c’est le fun de pouvoir terminer, au moins, le projet sur une belle saison comme on est en train de créer là. On a fait quelque chose de super beau, puis j’ai hâte que les gens le voient.

L : Étonnement, je suis quand même sereine aujourd’hui. Je sens l’excitation de tout le monde aujourd’hui, alors on dirait que, c’est sûr que comme chaque projet qui se termine, c’est un petit deuil, mais je le prends comme une nouvelle étape de ma vie. On dirait que cette année tous mes projets se terminent, donc je n’ai rien en vue pour le moment. C’est comme une période de transition en ce moment, puis c’est correct que ça finisse. Ça va. En fait, mon plus grand deuil, c’est de quitter les comédiens avec qui je travaille depuis presque quatre ans.

Qu’est-ce qui attend ton personnage pour les prochains épisodes ?

A : Ricardo, il va terminer sa dernière année au secondaire, non sans embûches ; il n’a jamais été un génie ni une bollé. Alors, il va devoir travailler fort à l’école pour pouvoir avoir de bons résultats et ne pas se faire mettre à la porte, comme nous avons presque pu voir dans la saison deux. Ça va toujours super bien avec Doris, c’est l’un des côtés positifs. Doris qui, elle, est en mission. Elle a beaucoup de pain sur la planche, et il va juste essayer d’être là pour elle le plus possible.

Dans la troisième saison, il va également avoir un contact avec son père biologique. Ça va venir brasser les choses pour lui, comme il n’a jamais réellement eu de contact avec lui. Il a déjà essayé d’entrer en contact avec son père biologique dans la saison un, mais ça n’avait pas vraiment fonctionné. Il avait eu une semi-réponse dans la saison deux, mais qui ne venait pas de lui finalement. Bref, ça a été difficile et là, il va vraiment avoir un contact avec lui, ce qui va venir le brasser, puisqu’il ne sait pas par où prendre ça. D’un côté, il veut apprendre à le connaître et il est curieux, mais de l’autre, il est blessé de cette relation-là déjà, ce qui crée un précédent. Il veut protéger aussi son environnement, protéger ses amis, protéger sa famille. Il ne veut pas nécessairement leur imposer quoique ce soit qu’il vivrait avec son père biologique. Donc oui, la saison trois sera mouvementée pour Ricardo !

L : La grande quête de Doris cette année, c’est qu’elle se reconcentre beaucoup sur ses études, puisque dans la saison 2, elle s’est un peu adoucie comme elle était beaucoup dans les romances avec Ricardo. Dans la prochaine saison, elle demeure en couple avec lui, mais d’une façon très secondaire. C’est quasiment suggéré. Elle est en secondaire 5 et souhaite remporter la médaille du gouverneur, donc c’est ça sa grande quête. Elle va être très jalouse aussi, elle va rabaisser Léon, et être un petit peu plus rigide avec toutes ses relations. Elle veut vraiment être au top. Elle veut briller, à la manière de Doris (rires) !

Quelle serait ta plus grande fierté en lien avec Six degrés ?

Anthony : Ma plus grande fierté, je pense que c’est ce qu’on a réussi à faire avec Anthony Lemke qui joue mon père biologique cette saison-ci. On a créé quelque chose de vraiment beau, quelque chose qui va être, j’ose espérer, crédible et déchirant. Donc, c’est une très bonne fierté que j’ai de la saison trois, mais sinon, ce serait surtout d’avoir pu garder cette espèce d’essence familiale là qu’on a avec le clan Fournier-Espinoza. On s’est beaucoup amusé, puis je pense que cette énergie-là existe réellement entre nous. Pas juste quand on tourne.

Léanne : C’est dur à dire, puisque c’est un projet que j’ai commencé jeune ; c’était l’un de mes premiers contrats. J’avais 16 ans. J’ai beaucoup appris, je vais avoir 20 ans bientôt. Tu changes beaucoup, tu apprends beaucoup, donc ce projet-là va rester graver dans mon cœur, c’est clair.

Et ton plus beau moment de tournage ?

A : C’est sûr que j’ai quand même un petit faible pour toutes les scènes de Ricardo et Léon ensemble. C’était un peu la dynamique de la première saison, c’est-à-dire qu’on ne s’aimait pas beaucoup et que mon personnage se sentait comme s’il faisait voler sa place auprès de son père, Francis, par Léon. Et là, finalement, ça se transforme en fraternité, ils s’entendent super bien, puis, avec Noah, on a toujours beaucoup de plaisir quand on tourne ensemble. On se connaît bien, on est des potes dans la vie, puis ça crée une dynamique très agréable, très sur la blague. On se relance, et on propose de nouvelles affaires. Donc, tourner avec Noah, je pense que ça a été vraiment le highlight de ce show-là.

L : Oh mon dieu… C’est dans la saison 2, parce qu’on dirait qu’elle a été plus marquante dans ma tête. Pendant la saison 1, j’étais plus jeune, j’étais dans une période d’adaptation, tandis que dans la saison 2, j’ai vraiment pu vivre l’expérience. Pour la saison 3, on a changé toute l’équipe et j’étais moins présente, donc on dirait que c’est une année qui a passé hyper vite. Saison 2, j’ai beaucoup aimé les scènes de famille, de gang, où tous les comédiens sont réunis. C’est très drainant, ce sont de grosses journées. Ce n’est pas nécessairement, je vais être super contradictoire en fait, les plus reposantes, je termine souvent épuisée, ce ne serait pas ça tous les jours, mais c’est tellement le fun. C’est fou à quel point nous sommes vraiment une famille. Les principaux, c’est une famille : la famille Espinoza ; puis moi, je suis un peu là-dedans, comme je suis « la blonde de ». Nous sommes jeunes, et c’est vraiment agréable à tourner.

Finalement, que pouvons-nous te souhaiter pour la suite ?

A : Évidemment, des projets, point à la ligne (rires) ! On n’en a jamais trop. J’ai déjà des trucs qui s’en viennent pour le restant de l’année, mais ça reste qu’on se souhaite toujours plus de projets, de création et de liberté artistique. Moi, j’aimerais peut-être faire, éventuellement, un retour au cinéma  ; retravailler sur des longs-métrages si c’est possible. Je fais beaucoup de télé depuis deux ans, plus de télé en fait que quoique ce soit d’autres, même si j’ai fait de petites apparitions dans des films. Donc, j’aimerais retourner au cinéma. Sinon, juste de la santé, du bonheur et du travail quand ça se peut. Voilà !

L : J’aimerais vraiment ça, expérimenter un peu plus le dramatique et avoir des rôles un plus matures. C’est vraiment le fun le jeunesse, mais on dirait que j’ai besoin d’un step de plus. J’ai besoin de nouveaux défis. En fait, en ce moment, j’ai juste vraiment envie de faire un film. J’ai vraiment envie de faire du cinéma, donc on peut me souhaiter ça. Ouais. Qu’on m’amène des défis, je suis prête à affronter n’importe quoi !

Laurie Mongrain

Journaliste

Du même auteur

Réseaux sociaux |
Média |

Abonnez-vous à notre infolettre
Contacts