Sortez-moi d'ici! pour une deuxième fois
Laurie Mongrain
3/3/2024


Le premier épisode de la seconde saison de Sortez-moi d’ici !, adaptation québécoise du concept britannique I’m a Celebrity… Get Me Out of Here!, sera diffusé ce soir sur les ondes de TVA.
Pour l’occasion, les participants et co-animateurs ont rencontré les représentants de divers médias lors d’une conférence de presse en février dernier. Voici donc nos entrevues réalisées avec Alex Perron, Dave Morissette, Philippe Laprise et Sophie Durocher, tous candidats, ainsi qu’Alexandre Barrette, co-animateur du projet aux côtés de Jean-Philippe Dion.
Alex Perron


Qu’as-tu le plus retenu de ton aventure ?
Il y a beaucoup de choses ! D’abord, la sortie de zone de confort. Ensuite, la réalisation que, finalement, si on le décide, on peut s’adapter. Le corps humain est fait pour s’adapter, l’humain aussi. Si tu ne combats pas. Si tu acceptes ce qui se passe, notamment que tu ne mangeras pas beaucoup, ça se peut. Mais si tu continues de combattre, c’est à ce moment que ça devient plus difficile. Moi, à partir de la deuxième ou troisième journée, j’ai fait : « Okay. Je sais que le matin, ça va être du gruau, le reste de la journée, du riz et peut-être une surprise en fin de journée. Allons-y ! » Donc, à partir de là, je crois que c’est la chose que j’ai retenue de toute cette aventure-là.
Qu’est-ce que ça t’a permis d’apprendre ou de découvrir sur toi-même ?
Je suis quelqu’un qui aime quand même beaucoup les défis et les challenges physiques, mais je croyais avoir plus de difficulté quand allait arriver le temps des bibittes. Ça, ç’a été ma découverte. Je ne dis pas que je suis extraordinaire (rires), mais j’ai bien progressé. Dans le sens où il pourrait y avoir une tarentule sur ma table sans que je me sauve en courant maintenant, ce que j’aurais fait avant de participer
Alors, quelle serait ta plus grande fierté ?
De l’avoir fait, dans son sens large. D’avoir été là, d’avoir été choisi. D’avoir fait ça avec ces gens-là aussi. La grosse différence, c’est que l’on vit 24 heures sur 24 ensemble. Ça ne s’arrête jamais. Ce n’est pas, par exemple, on fait des épreuves toute la journée ensemble puis, à la fin, tout le monde retourne dans sa chambre d’hôtel et se revoit le lendemain matin. Alors, ça, c’est très demandant aussi. C’est super le fun, mais tu n’as jamais ton espace. Il fait extrêmement chaud, tu n’as pas de ventilation, c’est hyper humide. Je n’ai jamais autant pué de toute ma vie. Tu es très sollicité, mais, comme je disais, un moment donné, tu lâches prise et dis : « C’est ça pour les prochains jours. »
Il faut dire aussi qu’on avait vu la première saison, alors on savait un peu dans quoi on s’embarquait. Ainsi, même si on ne l’avait pas encore vécu, on avait une petite idée de ce que ça allait donner. Tu es donc conscient de ça aussi, et sais un peu dans quel piège tu as mis le pied.
Justement, après avoir vu la première saison, qu’est-ce qui t’a convaincu de participer à la seconde ?
Les défis ! Moi, je trouve ça super intéressant. Il faut dire aussi qu’au Québec, on a peu d’émissions comme ça, alors c’est un beau privilège d’être là, puis je me disais tout le temps que je ne voulais pas me coucher le soir en regrettant de ne pas l’avoir fait. Allons-y donc. Je ne suis pas en train de dire que je suis bon, mais j’y allais, je fonçais. J’étais willing (rires) !
Quel a été, à tes yeux, ton plus grand atout pour la compétition ?
Je pense que ç’a été ma persévérance. Je ne suis pas quelqu’un qui baisse les bras, j’ai une tête de cochon. Et, je ne dirai pas qui, mais, prenons des noms fictifs, Rosalie et Philippe (rires) sont des gens qui dépensent beaucoup d’énergie autour. Moi, je focus vite. Je suis en mode : « je vais garder mon énergie pour telle affaire. » D’ailleurs, je pense que c’est Clodine [Desrochers] qui me disait ça : « Toi, tu tombes sur l’économiseur et tu reviens quand c’est le temps de faire un challenge. » Et c’était vrai ! Il y a même des gens qui auraient à apprendre de ça, mais ce ne sera pas pour cette vie-là (rires).
Parfait ! Et quelle était ta plus grande faiblesse ?
Facile : ma grandeur ! Je suis petit. Je me souviens de la première épreuve qu’on a eue à faire, Clodine et moi, les anneaux de corde étaient très distancés. Mes jambes ne se rendaient même pas, alors déjà là, j’avais de la misère (rires). Il fallait que je me donne un swing, et à un moment donné ça te frustre de dépenser de l’énergie dans le vide, tandis que tu n’as même pas la grandeur pour mettre ton pied à la bonne place. Alors, si j’avais un conseil à leur donner pour la saison trois, ce serait de concevoir des épreuves pour les petites personnes.
Quelles étaient tes appréhensions ou tes attentes avant de débuter l’aventure ?
Ma seule appréhension, c’est que je suis quand même quelqu’un qui a besoin de ses moments de solitude, de ses moments d’intimité. Je suis un peu sauvage dans la vie, alors de passer 24 h/24 avec des gens que je n’ai pas choisis — que tu aimes, mais que tu n’as pas choisis — je craignais de trouver ça extrêmement difficile. Finalement, ça l’était pas mal moins que je pensais. Un moment donné, oui, à cause de la fatigue, mais c’était plus simple que ce à quoi je m’attendais.
Pourquoi avoir choisi la fondation Mères au pouvoir ?
D’abord, je suis avec eux depuis 8 ans. C’est une fondation que j’aime beaucoup. Alors, chaque fois que je participe à une émission qui peut potentiellement ramener des sous, par exemple Le Tricheur, c’est certain que c’est à celle-ci que je pense. Je suis porte-parole depuis 8 ans, c’est ma cause, alors c’était sûr. Par contre, je n’enlève rien aux autres causes, mais c’est la mienne.
Finalement, outre Sortez-moi d’ici !, quels sont tes projets à venir ?
C’est pas mal un copier-coller de l’automne, donc C’est juste de la TV, Les débatteurs de Noovo, j’écris pour Noovo Info. Puis, à l’hiver, j’enseigne toujours à l’École nationale de l’humour aux deuxièmes années, alors c’est ça pour le moment et je dirais que mes semaines sont assez remplies (rires).
Alexandre Barrette


Qu’apprécies-tu le plus de ton expérience avec Sortez-moi d’ici ! ?
Être témoin d’expériences humaines folles. Voir des gens, que ce soit interagir entre eux, être solidaires, être émotifs et être mis au défi tant sur les épreuves physiques que les épreuves plus psychologiques. Alors, ce que j’aime, c’est d’être un témoin privilégié de tout ça. Il s’agit d’une belle grosse expérience humaine et c’est ce que je trouve le fun à voir.
Ne pas avoir été co-animateur, est-ce le style d’expérience que tu aurais tenté ?
Zéro, j’ai trop peur ! Il y a trois épreuves sur quatre que je ne ferais pas. En fait, je pense que je n’en ferais aucune (rires).
Avais-tu des attentes avant de co-animer ce projet lors de la première saison ?
Oui et non, dans le sens où je ne suis pas un fan de télé-réalité à la base. J’étais donc un peu surpris de me ramasser à animer une télé-réalité, mais celle-là, elle me plaît parce qu’il y a un côté ludique, un côté humoristique et un côté léger. Alors, c’est le mélange de tout ça qui me parle. J’ai aussi accepté, parce que ça me permettait de pouvoir faire des blagues, donc c’est ce que j’avais hâte de vivre et je suis content de pouvoir mettre ça de l’avant dans cette émission-là.
Comment décrirais-tu ta collaboration avec Jean-Philippe Dion ?
Nous avons une super bonne chimie. Moi, je craignais un peu la co-animation. En effet, je trouve ça plus difficile de co-animer que d’animer, puisque c’est le rythme de deux personnalités, deux profils. Et, finalement, dès la première saison, ç’a quand même bien opéré. On a vite trouvé nos points de repère aussi, on aurait même dit qu’on avait déjà animé ensemble pour vrai. Même chose, ça s’est poursuivi dans la saison 2.
Finalement, qu’as-tu le plus retenu de ton expérience dans la saison 2 ?
Sincèrement, c’est difficile de mettre le doigt sur une seule chose, mais je dirais l’épreuve en hauteur du premier épisode. J’ai la chienne des hauteurs, alors lui, il m’a challengé personnellement. D’aller animer à cette hauteur-là, ça m’a sorti de ma zone de confort. Sinon, l’épreuve finale des deux saisons, elle est quelque chose. Ça vient aussi avec une sorte de rétrospective de la saison. C’est donc un moment marquant symboliquement.
Dave Morissette


Qu’as-tu le plus retenu de ton expérience ?
Le plus retenu, je sais que ça fait cliché, mais c’est vraiment les amitiés qui se sont créées et je le vois encore plus aujourd’hui, car on se retrouve ensemble. Il y a quelque chose d’unique, de spécial qui nous unit. Ça, c’est fort. Je les aime vraiment. On a vécu quelque chose qu’on va vivre une seule fois dans notre vie et c’est beaucoup pour ça que je voulais le vivre aussi. Sinon, je ne sais pas quand dans ma vie, à l’âge que je suis rendu, j’aurais pu revivre une expérience semblable ni qu’on allait me redemander de participer à un projet comme celui-là.
Justement, avais-tu des appréhensions ou des attentes avant de te lancer ?
Je pensais que ça allait être facile. Oui, j’ai des phobies, mais j’avais sous-estimé la jungle, les défis et à quel point la production voulait justement nous surprendre. La vie au camp aussi, je l’avais sous-estimée. Honnêtement, quand j’avais regardé la première saison, je me disais que ça semblait presque agréable à vivre et moi, c’est ce qui m’attirait. La vie de camp avec les autres, en équipe. Mais ça aussi, c’est un défi, parce que 24 h/24, je n’avais jamais vécu ça, d’autant plus avec des gens que je ne connais pas vraiment. J’ai appris beaucoup sur moi et ça a reconfirmé certaines croyances que j’avais aussi. Autant je me disais que je devais prendre soin de tout le monde au camp et que j’allais être là pour les encourager comme je pense que je suis un bon leader, mais je me suis aperçu que tu as besoin des autres aussi. Tu ne peux pas être seul là-dedans et c’est quelque chose que je retiens de l’expérience. Maudit qu’on avait un groupe solide et des gens extraordinaires. Sans eux, jamais je n’aurais pu me dépasser comme je l’ai fait.
Qu’est-ce que ça t’a permis d’apprendre ou de découvrir sur toi-même ?
Que je ne suis pas patient ! Je le savais, mais c’est venu me le confirmer. Sinon, ce que j’ai appris, c’est que je devrais avoir plus confiance en moi. Je sais que les gens pensent que je m’en fous et que je suis confiant, mais ce n’est pas vrai, je doute souvent. Il faudrait que j’arrête de douter. Ça n’a pas nécessairement de lien avec les défis, mais oui. Parfois, tu te demandes pourquoi les gens t’aiment, pourquoi ils t’apprécient et c’est toujours compliqué à comprendre, mais ça m’a beaucoup aidé, de voir le regard des autres et même d’entendre certains commentaires. Visionner les épisodes montés, ça me touche et ça m’impressionne. Je me remets souvent en question dans la vie et je suis comme ça, je ne pense pas changer, mais ça m’a vraiment donné un boost de confiance.
Quels ont été, à tes yeux, ton plus grand atout et ta plus grande faiblesse pour la compétition ?
Mon impatience, je suis vraiment impatient. Tu vas là pour que ça bouge, alors le temps, pour moi, ça m’a tué. Quand ça prend trop de temps de me lever, puis que la journée c’est de l’attente après attente, ça fait partie de l’épreuve, de la mission aussi. Sinon, je pense que ma plus grande force a été ma détermination, ça m’a beaucoup aidé. Également, pour être plus concret, je pense que je suis à l’écoute des autres. Et quand tu es à l’écoute des autres, ils vont être davantage portés à être là pour toi aussi.
Quel est le défi qui t’a le plus marqué ?
Je suis claustrophobe, alors en partant, si tu m’enfermes, je vais avoir de la difficulté à gérer la situation. D’ailleurs, je me demande encore pourquoi je l’ai fait (rires).
Outre Sortez-moi d’ici !, quels sont tes projets à venir ?
Je suis toujours à la télévision le samedi avec le Hockey du Canadien à TVA Sports et j’ai la radio le week-end à 98,5 avec Isabelle Crête. Aussi, j’ai de beaux projets qui s’en viennent, j’espère qu’ils vont se réaliser prochainement, mais j’ai aussi le documentaire suite à Sortez-moi d’ici ! : Sortez-moi d’ici !... mais pas tout de suite, avec Philippe Laprise. Alors, c’est comme si on venait d’arriver hier de tourner ça, mais oui. Plein de petits projets, je donne beaucoup de conférences aussi, comme j’ai le temps de le faire. Il ne faut pas oublier que j’ai animé une quotidienne pendant 15 ans, ce qui monopolisait toutes mes journées. J’ai donc plus de temps, mais moins de temps, c’est bien particulier. Ça va faire un an que je n’ai plus ma quotidienne, alors je n’ai jamais eu autant de temps, mais on dirait que je travaille plus que jamais.
Finalement, pourquoi avoir choisi cette fondation ?
Moi, j’ai perdu mon frère. Il s’est enlevé la vie à l’âge de 20 ans, alors c’est certain que ça me touche beaucoup. La santé mentale aussi, et je pense qu’on peut en parler aujourd’hui. Tout le monde est à risque et Centre de prévention du suicide Côte-Nord, c’est qu’ils sont proactifs aussi. Ce n’est pas juste de faire de la prévention, c’est d’agir et je pense qu’on a tous un rôle là-dedans. Bref, je le fais toujours en pensant à mon frère.
Philippe Laprise


Pourquoi as-tu souhaité faire partie de la seconde mouture de Sortez-moi d’ici ! ?
J’avais besoin de me challenger dans ma vie pour faire quelque chose de différent, d’aller au bout d’une aventure. Je suis un fanatique de tout ce qui est télé-réalité, notamment Survivor et Big Brother. Donc autant côté anglophone, que chez nous, ou même à l’international. Je suis ça accoté. Je n’aime pas les games sociales dans ces affaires-là. Non, ce n’est pas vrai. J’aime les regarder et les juger, mais je n’aimerais pas en faire. La différence est là, puis Sortez-moi d’ici ! c’est un concept britannique que je connaissais déjà et quand j’ai vu qu’ils le faisaient au Québec, j’ai même pris les devants d’envoyer un courriel pour dire que je serais intéressé et on a reçu la demande au même moment à savoir si j’étais intéressé. J’avais donc dit oui d’entrée de jeu, puis j’ai reçu la confirmation vers avril-mai. Ils ont évidemment fait plein de casting puis probablement qu’il y en a qui ont choké et que j’ai eu l’une de ces places-là, mais c’était extraordinaire.
Avais-tu des appréhensions ou des attentes avant de te lancer ?
Non, j’avais juste le goût que ce soit le plus drôle possible. Oui, je suis là pour une cause et pour lui gagner de l’argent, mais mon objectif était vraiment de survivre le plus longtemps possible dans des conditions que je n’ai jamais vécu de ma vie. Je savais donc que j’allais manger et voir des choses dégueulasses, puis faire des affaires qui allaient me sortir de mes gonds, mais ça ne me faisait pas peur. Mon appréhension, c’était plus que je ne devais pas envoyer promener personne si quelque chose venait à arriver et que je devais faire attention à ma manière de m’exprimer. Je n’ai pas le goût d’être toujours en bedaine à la télé, parce que je suis dodu et que je déteste me faire montrer en bedaine, mais je me disais en même temps qu’on s’en foutait. Et ça a pris trois jours avant que je lâche prise complètement là-dessus et que je n’y pense plus. Je me souviens que la première nuit, je dormais tout habillé, car j’avais peur de me faire piquer par n’importe quoi, et qu’à la deuxième nuit il faisait tellement chaud que j’ai enlevé un bout puis à la troisième nuit, il faisait tellement chaud que Dave et moi on était rendus en bobettes les deux dans le lit à se souhaiter une bonne nuit (rires). Le lendemain matin, tu te réveilles avec une tarentule sur le chest, tu la tasses avec ton doigt. C’était assez fucked up merci.
Qu’est-ce que ça t’a permis d’apprendre ou de découvrir sur toi-même ?
J’ai réalisé que j’avais une capacité d’adaptation beaucoup plus forte que ce que je pensais. J’ai réalisé aussi que parfois, ça prend juste de la confiance et une envie d’aller de l’avant pour réussir à cheminer, c’est ça qu’il faut qu’on aille. Tu réalises aussi que ces bibittes-là, elles ont peur de nous. Ce n’est pas moi qui ai peur d’elles. C’est le serpent qui nous voit et qui sait qu’on ne rentre pas dans sa bouche, alors il veut partir. Le défi par contre reste le même, c’est-à-dire de le prendre et de le tasser. Je pense qu’on réalise finalement que ce qui nous fait peur, c’est aussi ce qui nous fait le plus grandir. Parmi tout, c’est sur ça que j’ai trippé. J’ai capoté à faire ça.
Outre Sortez-moi d’ici !, quels sont tes projets à venir ?
En ce moment, je suis en tournée avec mon spectacle Pourquoi pas, qui prend fin le 25 mars 2025 si je ne me trompe pas. Faire la captation et tout ça, ça s’en vient. Sinon, je continue à faire des chroniques à Salut Bonjour, je fais de la radio et plein d’affaires. J’en ai en masse. Des petits voyages ici et là cet été aussi ;
Finalement, qu’est-ce que ça représente pour toi, de participer pour ta propre fondation (Fondation Philippe Laprise : Complètement TDAH) ?
Je l’ai choisi, parce que c’est ma propre fondation évidemment, mais aussi parce qu’on doit aider les gens aux prises avec le TDAH. Je considère qu’à un moment donné, ils ont besoin d’un coup de main. Il y a beaucoup de gens qui pensent qu’une personne TDAH, c’est souvent juste quelqu’un qui est énervé et incapable de se concentrer, mais ils oublient tout le côté que ce sont des gens qui sont souvent plus propices à avoir des problèmes d’alcool, des problèmes de consommation et plus de tendances au suicide. Et je trouve important de le rappeler et d’en jaser.
Sophie Durocher


Comment avez-vous trouvé votre expérience ?
J’ai à la fois adoré ça et trouvé ça terrifiant (rires). C’est à la fois la pire et la plus belle expérience de ma vie, ç’a été excessivement difficile, mais excessivement gratifiant. S’ils m’appelaient pour m’offrir d’y retourner demain matin, je dirais oui sans hésiter. J’ai adoré, adoré, adoré chaque seconde.
Qu’est-ce que ça vous a permis d’apprendre ou de découvrir sur vous-même ?
J’ai une force que je ne soupçonnais pas. Je savais déjà que je n’avais pas froid aux yeux, mais je ne pensais pas que c’était à ce point-là. L’expérience démarre en force et c’est comme ça tout le long. Je ne pensais pas être aussi forte, donc je suis assez fière de moi.
Quel a été, à vos yeux, votre plus grand atout pour la compétition ?
Je crois que ç’a été de ne pas perdre le nord. C’est-à-dire que je m’étais fixé un objectif et je le gardais constamment en tête, donc de garder ma concentration là-dessus. J’ai eu cette force que je ne pensais pas avoir.
Parfait, et votre plus grande faiblesse ?
Être de mauvaise humeur à cause du manque de sommeil (rires). En même temps, le manque de sommeil était épouvantable.
Aviez-vous des appréhensions ou des attentes avant de vous lancer ?
J’avais peur de briser psychologiquement. J’avais très peur de ça et de l’isolement psychologique. Moi, j’ai une relation très fusionnelle avec mon mari et mon fils. On s’écrit, on s’appelle tout le temps. Et là, pendant toute la durée de l’aventure, il y a évidemment zéro contact, on n’a rien. Nous étions séparés l’un de l’autre puis déconnectés du monde. Ça, je savais que ça allait être très difficile. C’est ce qui me faisait le plus peur.
Quelle est l’épreuve qui vous a le plus marquée ?
Le fil de fer, vraiment ! Le 53e étage, c’était complètement angoissant et j’en fais encore des cauchemars, parfois je m’arrête et me demande si j’y suis encore (rires).
Qu’avez-vous le plus retenu de votre expérience ?
La chaîne humaine. On a tous eu des moments de découragement, des moments où c’était plus difficile, où on a pleuré et les autres ont toujours été là pour nous. Ça, c’est magnifique. Sincèrement, je n’oublierai jamais ces moments-là.
Finalement, pourquoi avoir choisi cette fondation ?
Parce que d’abord, il y a en ce moment même des gens que j’aime et qui ont le cancer. Il y a des gens que j’aime qui sont morts du cancer, d’autres que j’aime et qui en ont heureusement guéri. Je savais donc que pour toutes ces raisons-là, c’était une cause extrêmement importante.
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Ne manquez pas cette seconde saison haute en défis et en rebondissements, diffusée sur les ondes de TVA chaque dimanche à 18 h 30, puis en rattrapage sur TVA+. Vraiment, chaque épisode est un réel bijou, un bonbon à dévorer.
Crédit photo : Évelyne Lafrenière (collaboration spéciale)
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