Un gars, une fille : une dixième saison à dévorer en rafale

Laurie Mongrain

1/5/2025

Depuis vendredi dernier, le public peut suivre les nouvelles aventures de Guy et Sylvie dans la dixième saison d’Un gars, une fille.

Avec intérêt, les spectateurs peuvent retrouver, depuis le 3 janvier, leurs personnages chouchous de la série à succès Un gars, une fille. Pour 12 épisodes, vous serez transportés dans l’univers éclaté de ce couple emblématique et rirez de bon cœur à maintes reprises.

De plus, quelques artistes font une apparition épisodique spéciale, notamment Yves P. Pelletier, Bruno Landry et André Ducharme (les collègues de Guy A. Lepage dans RBO), ainsi que Mélissa Desormeaux-Poulin, Debbie Lynch-White et Pénélope McQuade. Le duo de comédiens principaux, tout comme ceux qui interprètent leur entourage, sont donc bien accompagnés pour mener à bien ce projet télévisuel disponible sur ICI TOU.TV EXTRA.

Le 18 décembre dernier, nous avons eu l’occasion de réaliser des entrevues avec certains membres de l’équipe dans le cadre d’un visionnement de presse s’étant déroulé devant public à Radio-Canada. Voici ce que Neev, André Ducharme, Annyjeanne Savaria, Geneviève Brouillette, Jean Christophe, Debbie Lynch-White, et Guy A Lepage avaient à nous partager quant à leur expérience de tournage. Au passage, soulignons qu’une onzième saison est confirmée, au plaisir de tous.

Neev

D’abord, comment te sens-tu après le visionnement des épisodes ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

C’est si bon! Moi, j’ai consommé ça jeune, avant même d’être dans le milieu, et cetera. On regardait ça Un gars, une fille, c’était malade. Quand ils m’ont proposé de jouer un rôle là-dedans, c’était un petit rôle, mais c’était juste de participer à la grande famille. Mais là d’année en année, de saison en saison, ça grossit, puis c’est ce que je disais à Guy juste après le visionnement : les textes sont tellement bons et le rythme est tellement près du stand-up, j’adore ça. C’est un vrai privilège de travailler avec ces gens-là, alors c’est super pour moi.

Parmi ce que tu peux révéler, en quoi consiste ton apparition ?

Je fais partie des co-propriétaires de condo avec eux, donc on a des conversations de co-propriétaires (rires).

Comment était la dynamique sur le plateau ?

C’était parfait ! C’est une équipe qui se connaît, ça roule. Tout glisse, il n’y a rien qui accroche. On mange bien, on est bien reçus. On est bien habillés (rires). C’est vraiment un super plateau avec des conditions incroyables pour travailler.

Finalement, côté projets, qu’est-ce qui s’en vient pour toi ?

Moi, je suis en tournée avec mon premier one-man-show qui s’appelle Pas besoin d’ajouter la sauce. Ça se passe super bien, on est un peu partout au Québec. J’ai d’ailleurs une grosse date qui s’en vient, le 6 février au théâtre St-Denis. C’est assez symbolique pour moi. J’ai commencé au Théâtre St-Denis. Mon premier show à vie, c’était là, en première partie de Gad Elmaleh à l’époque. C’était dans un festival où, moi-même, j’avais mon band qui était booké, car j’étais musicien avant. Puis, quinze ans après, à presque quelques mois près, j’y retourne avec mon propre show. D’avoir mon nom sur la marquise, c’est extraordinaire, donc j’ai bien hâte à ce show-là puis à toute la tournée qui se poursuit jusqu’en 2026. Je me trouve bien chanceux.

André Ducharme

Que représente pour toi Un gars, une fille?

Ça fait un bon bout de temps que je travaille sur l’émission, principalement comme auteur même si j’ai joué dans quelques épisodes. Guy aime toujours nous ramener une fois de temps en temps. On est les amis de Guy, et on va l’être cette année encore. C’est surtout au niveau de l’écriture que je travaille et c’est drôle, parce que j’ai écrit beaucoup pour la France d’abord, avant d’écrire pour le Québec, parce qu’un moment donné la France avait pris de l’avance dans l’histoire et ça prenait des textes, alors Guy m’avait demandé si j’étais intéressé à écrire, donc j’ai commencé en écrivant des textes pour Un gars, une fille France, puis, après ça, j’en ai écrit pour ici et c’est le fun. Moi, j’adore faire ça. Je connais bien Guy et son style d’écriture, alors je suis quand même assez capable d’écrire du Un gars, une fille comme si c’était Guy qui l’écrivait par exemple. Ça, c’est le fun.

Y a-t-il des défis dans le fait d’écrire pour cette série-là?

C’est de trouver des idées (rires) qui n’ont pas déjà été faites, parce que c’est quand même la dixième année, donc si j’ai l’idée disons d’envoyer Guy et Sylvie magasiner, ça a déjà été fait, alors il faut que je trouve des twists, mais on a tous ce défi-là, mais Guy nous passe souvent des commandes, c’est ça qui arrive. La façon dont Guy travaille, on est quand même pas mal d’auteurs à travailler sur l’émission, mais on a comme des sous-spécialités des fois. Ça arrive qu’on arrive nous avec des idées, mais parfois Guy peut m’appeler en me disant : «Regarde, tu viens de t’acheter un condo, tu connais ça, les assemblées générales de condo. Est-ce que ça te tente d’écrire des scènes de condo?» Donc là, j’écris des scènes de condo. Souvent, il sous-traite, c’est de la sous-traitance d’écriture qu’on peut faire parfois. C’est bien le fun à faire, j’aime beaucoup ça. C’est le fun aussi, les séries télé au Québec où il y a plusieurs auteurs. Dans la plupart des séries, il y a un auteur ou deux et souvent c’est pour des questions de moyens, tandis qu’aux États-Unis, les séries télé, ils peuvent être vingt à écrire un épisode d’une demi-heure, alors ici, Un gars, une fille, ça permet ça. La formule permet ça et je trouve que ça enrichit ce que tu vois à l’écran, parce que tu as plusieurs personnes et on l’a vu aujourd’hui, à chacun des épisodes il devait y avoir cinq ou six auteurs. Ça, ça permet, je pense, d’avoir une série qui est plus riche au bout de l’écriture.

Est-ce qu’il y a des trucs que tu n’as pas encore écrits, mais que tu aimerais les voir jouer?

Je ne le sais pas, parce que là, je suis à la veille probablement de recevoir un appel de Guy pour me dire qu’on embarque sur la prochaine saison s’il y en a une, je ne le sais pas. Alors là, il va falloir que je trouve des idées. Parfois, c’est juste de se dire qu’ils sont déjà allés au restaurant, donc de chercher une autre façon d’être au restaurant avec de nouveaux twists, puis c’est vraiment de sentir l’air du temps, ce qu’il se passe. Dans les épisodes qu’on a vus aujourd’hui, il est beaucoup question de la période postpandémie. On parle beaucoup de la pandémie et ça, au niveau de l’écriture, c’est riche, parce qu’effectivement il y a beaucoup de choses qui ont changé, alors c’est de penser à ça. Qu’est-ce qui a changé? OK, je vais écrire des scènes où la pandémie a eu un impact, que ce soit, je ne sais pas moi, le prix des affaires, la rareté, la pénurie de main-d’œuvre, des affaires comme ça. Ça, ça t’alimente puis tu te sers de Guy et de Sylvie pour parler de ça.

Tu fais une petite apparition cette saison-ci. Peux-tu révéler en quoi elle consiste?

J’ai demandé à Guy si c’était un secret et il m’a dit non, alors Guy revoit ses amis pour plusieurs scènes. On a tourné environ huit ou neuf scènes avec la gang de RBO, alors il va y avoir Guy, Bruno, Yves, Sylvie et moi. Il se passe des affaires, mais ça, je ne peux pas le dire.

Finalement, côté projets, est-ce qu’il y a autre chose qui s’en vient pour toi?

Moi, je suis moins occupé et c’est voulu. Je suis encore à Tout le monde en parle, ça m’occupe quand même pas mal. J’écris sur Un gars, une fille. Cette année, j’ai joué dans Temps de chien, j’ai tourné plusieurs épisodes. Je jouais le maire des Îles-de-la-Madeleine. Et à la question «ça a l’air de quoi les Îles-de-la-Madeleine?», ma réponse c’est que je ne le sais pas. Toutes mes scènes étaient tournées à Montréal, je ne suis pas allé aux Îles (rires), malgré que j’aurais aimé ça. Je ne suis pas allé, mais j’ai eu des pancartes électorales sur des poteaux aux Îles-de-la-Madeleine, mais moi, je n’étais pas là. Ç’a l’air que c’est beau, ç’a l’air que c’est magnifique, mais bon, je me suis fait avoir. Je n’ai pas mis les pieds là finalement (rires).

Annyjeanne Savaria

Comment te sens-tu de reprendre ton rôle de Camille pour une nouvelle saison?

Je suis excessivement excitée de reprendre le rôle de Camille. Outre le rôle en tant que tel, c’est tellement un plateau de tournage qui est exceptionnel que je ne pourrais pas me sentir autrement que juste trop excitée de reprendre mon rôle.

Justement, c’est comment de collaborer avec Guy A Lepage?

La première saison, c’est sûr que c’était comme intimidant, parce que moi j’ai grandi en écoutant Tout le monde en parle. Alors, là, de se retrouver sur un plateau avec lui puis Sylvie Léonard aussi, c’est super intimidant, mais c’est vraiment un plateau où tout le monde te fait sentir comme un nouveau membre de la famille, alors la gêne s’en va tranquillement, pas vite. Non, c’est super!

Est-ce qu’il y a une scène que tu n’as pas encore jouée, un événement que tu aimerais qui se passe dans la vie de Camille?

Je ne sais pas. On dirait qu’on est encore tôt dans le développement de Camille, alors je veux voir ce qui va se passer et peut-être que plus tard je me dirai : « Oh, ça serait le fun si elle faisait telle ou telle chose! » C’est sûr qu’on le sait tous que sa relation avec Mau c’est un peu intense, mais je ne voudrais pas nécessairement qu’elles se séparent ou quelque chose du genre. C’est sûr que le fait qu’elle soit avec elle lui fait vivre des trucs puis si elle se séparait ça lui ferait vivre autre chose. On irait donc dans une autre trajectoire, mais je pense que les deux sont super intéressantes à explorer. Par contre, j’adore tellement Camille [Léonard, interprète de Mau] que je ne veux pas me séparer d’elle.

Qu’est-ce qui attend ton personnage pour cette saison-ci?

Honnêtement, je pense que l’autre saison était plus chargée pour Camille. Je dirais donc que cette saison-ci, c’est comme la continuité, mais on surf sur beaucoup de choses. Elle est moins intense et militante dans cette saison-ci, quoiqu’elle l’est et va toujours le rester, mais on est moins focussés là-dessus. Mais oui, il y a du beau développement pour elle. Camille va comme faire des expériences qu’elle n’a jamais vécues puis ça, c’est quand même le fun. Est-ce qu’on va surfer là-dessus plus tard? Peut-être que oui, peut-être que non. Alors oui, je dirais qu’elle va vivre de nouvelles expériences et qu’elle est un peu moins intense (rires).

Est-ce qu’il y a une scène que tu as préféré tourner?

Parce que j’ai beaucoup de scènes à tourner avec Mau puis avec mes parents ce qui est super cool, je dirais que les scènes en famille, celles où on a le plus de membres de l’équipe réunis, ce sont des scènes qui sont vraiment le fun à tourner. Indépendamment du sujet. Oui, quand on est une grosse gang, je trouve ça vraiment cool, parce qu’on n’a pas tout le temps l’opportunité de tourner tous ensemble. Comme Mahée Paiement, je sais qu’elle fait partie du cast, mais je pense que je n’ai jamais tourné avec elle. Alors, quand on a vraiment l’occasion d’être en groupe, je trouve ça vraiment le fun.

Sinon, côté projets, est-ce qu’il y a autre chose qui s’en vient pour toi?

Pour l’instant, non. Je me tiens pas mal calme pour le moment.

En terminant, qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter pour la suite?

Que ça continue! Honnêtement, c’est tellement un beau projet que j’ai vraiment envie que ça continue pendant des dizaines d’années…

Geneviève Brouillette

Comment te sens-tu après le visionnement des premiers épisodes?

Bien! Je trouve que c’est toujours aussi bon, aussi pertinent, aussi audacieux, intelligent. Un regard sur la vie de couple, mais sur la société aussi qui est toujours aussi satirique et, en même temps, très tendre. Ils n’en laissent pas passer, vraiment. C’est un angle unique, puis Guy ne perd pas de sa pertinence. Il ne devient pas un vieux crouton qui ne comprend plus ce qui se passe (rires). Vraiment pas!

Qu’est-ce que ça te fait de retrouver ton personnage pour cette dixième saison?

C’est super. C’est super, puis je suis très gâtée. Ça ne paraît pas, parce qu’on ne l’a pas vu dans les épisodes aujourd’hui, mais je suis vraiment gâtée cette année. J’ai donc pris un malin plaisir à rendre Sylvie folle (rires), à la faire suer puis à la déranger. On a bien du fun, on s’aime dans la vie.

Justement, comment était-ce de collaborer dans cette chimie-là?

C’est super! Avec Sylvie, parce que moi je trouve que mon personnage sert à faire ressortir un côté de Sylvie qui est absolument délicieux. C’est comme s’il sert tellement le clown de Sylvie ce personnage-là puis je suis une grande fan de cette actrice depuis toujours, peu importe ce qu’elle fait. Je la trouve toujours géniale, alors c’est un honneur de collaborer avec elle. Puis, je pense que Guy avec les années, je peux presque l’appeler mon ami. Je suis vraiment honorée de sa confiance, de son affection, les deux. Bref, on a bien du fun. C’est vraiment un privilège.

Dans ce que tu peux dévoiler, qu’est-ce qui attend ton personnage pour cette saison-ci?

C’est ça l’affaire. Je ne sais pas ce que j’ai le droit de dire, parce qu’il y a des choses que je pense que je n’ai vraiment pas le droit de dire. Disons qu’il y a quelque chose de très, très drôle, parce qu’à la fin de cette année, il était question qu’il fallait qu’il y aille des élections pour la présidence du CA de leur condo, alors Geneviève va aller en élections contre Sylvie (rires), puis Sylvie est bien motivée à faire débarquer Geneviève alors que Geneviève s’en fiche complètement, alors ça, c’est vraiment très drôle. On a aussi quelques petites réunions et toute une quête dont je ne peux pas parler, mais qui est vraiment, vraiment le fun.

Quelle serait la scène que tu as préféré tourner cette saison-ci, si tu peux la révéler?

Disons que je gâche de beaux moments de la vie de Sylvie. C’est parmi ce que je ne peux pas dévoiler, mais disons que je gâche des moments particulièrement importants pour elle, sans le vouloir comme d’habitude, mais par le seul fait que je respire et que j’existe (rires).

Y a-t-il quelque chose que tu n’as pas encore tourné pour ce personnage-là, mais que tu aimerais le voir jouer?

C’est une bonne question! Je ne sais pas trop… Je crois qu’à un moment donné, ça pourrait être drôle que Geneviève se choque, parce que Sylvie l’envoie tellement promener puis elle reste toujours cool, mais en même temps pourquoi? Non, je ne pense pas. C’est sa nature et, en fait, ça la place tellement au-dessus de ça, parce qu’elle ne s’en rend même pas compte. Non, écoute, je suis vraiment gâtée.

Finalement, côté projets, qu’est-ce qui s’en vient pour toi?

Je reprends mon rôle de madame Dieulafoi dans La cage aux folles, dans laquelle je jouais à l’automne. On le reprend tout le mois de février à l’espace St-Denis à Montréal puis en tournée à Québec. Aussi, la pièce Peut contenir des traces d’égo, que je jouais l’été passé à La Marjolaine, on la reprend cet été avec la même distribution. Les deux, ça se passe méga bien. J’ai un beau projet avec TOU.TV dont je ne peux pas encore parler, parce que ce serait chiant que ce soit moi qui dévoile toute la patente tandis qu’ils n’ont même pas encore sorti le communiqué, mais c’est vraiment un magnifique projet tiré d’un beau roman. Et disons que l’affaire la plus importante et la plus merveilleuse pour moi, c’est que le 12 février sort en librairie mon premier roman.

De quoi est-ce que ça va parler?

Avec beaucoup d’humour, ça parle de ce qui arrive quand l’affaire dont on a le plus peur se produit. Quand on perd tout, est-ce qu’il y a une vie, après perdre tout? Ce qu’on pensait qui définissait notre existence, qui lui donnait un sens, qu’est-ce qui arrive quand on perd tout ça? C’est quand même intéressant et c’est drôle. C’est donc l’histoire d’une productrice de télé, de jeux-questionnaires, qui se retrouve à poser un geste inacceptable et perd tout et doit se reconstruire.

Jean-Christophe Leblanc

Premièrement, comment te sens-tu après le visionnement des épisodes?

Vraiment bien! Je suis vraiment satisfait de ce que j’ai vu. C’est vraiment drôle.

Comment trouves-tu le fait de jouer avec Martin Petit?

C’est vraiment le fun! Oui, je me trouve chanceux. La plupart des scènes que j’ai, c’est soit avec Guy, Sylvie, Martin puis Éléonore Loiselle; Éléonore et Martin, ce sont vraiment des perles. C’est vraiment le fun de jouer avec eux. C’est stimulant, on part sur des délires. Il y a plein de répliques. Souvent, on se garde comme une espèce de trente secondes, voire une minute, à la fin où on part sur une improvisation. On dirait qu’ils ouvrent vraiment pour qu’on puisse faire ça, alors on se permet des jokes et on se fait rire entre nous. C’est vraiment le fun. Par exemple, la joke qu’on s’en va à La Ronde, je pense qu’on l’a inventée sur le spot puis, pour ça, c’est vraiment le fun.

Dans ce que tu peux dire, qu’est-ce qui attend ton personnage pour cette dixième saison?

Charles est encore en amour avec sa copine Akalie qui le sort un peu de ses habitudes de vie casanières, dans le sens qu’il est pris dans sa maison d’enfance. C’est le fun. Je pense qu’il se découvre un peu aussi une nouvelle personnalité, il se découvre un peu plus adulte, accompli et on dirait qu’il prend plaisir à s’habiller un peu plus cool et à être un peu plus social. Alors, c’est le fun, mais il reste comme drôle et awkward un peu, alors c’est vraiment cool à jouer ça.

Est-ce qu’il y a une scène que tu as préféré tourner cette saison-ci?

Je ne sais pas trop ce qu’on a le droit de dire ou de révéler, mais dans les premiers épisodes, il y en a un où on va au karaoké pour la fête d’un des personnages et tous les personnages chantent. On va donc chanter et on découvre que Charles finalement chante super bien. Tout le monde est impressionné de ça, tout le monde est sur le cul et c’était vraiment drôle à faire.

Côté projets, est-ce qu’il y a autre chose qui s’en vient pour toi?

Côté télé, pas vraiment, mais je joue au théâtre en ce moment dans un spectacle qui s’appelle Un coin jeté dans l’Nord d’Alexandre Castonguay et de Nicolas Lauzon, mis en scène par Sarah Berthiaume. On tourne en Abitibi avec le spectacle en ce moment et on espère que ça s’en vienne à Montréal un jour. C’est un super spectacle qui parle de la réalité de la région, puis on tourne, en fait, dans des centres communautaires, dans des villages en Abitibi. C’est super, c’est un super texte.

Comment trouves-tu le fait de jouer en région? Y a-t-il quelque chose que tu préfères entre tourner en région ou ici, à Montréal?

J’aime vraiment les deux. Je crois que je suis vraiment un citadin de la ville de Montréal (rires). J’adore passer du temps ici, mais j’adore aussi les extrêmes, alors d’être vraiment éloigné en région. L’Abitibi, c’est vraiment une région qui me plaît beaucoup. J’ai aussi fait un spectacle sur la Côte-Nord et j’ai passé beaucoup de temps là-bas puis, ça aussi, c’est vraiment une région qui me plaît beaucoup. J’aime ça. J’aime le bois, puis la rivière, la montagne, les grands espaces…

Debbie Lynch-White

Premièrement, comment te sens-tu après le visionnement des épisodes?

Je trouve ça vraiment super! Je suis très contente de ce qu’on a fait et j’étais très heureuse qu’ils pensent à moi pour ce genre de personnage là. C’est rare qu’on me propose des choses comme ça, un peu bonhomme puis de la comédie comme ça, ça fait vraiment du bien, alors j’étais full heureuse de faire ça.

L’épisode qu’on a vu, était-ce ta seule apparition cette saison-ci?

Cette saison-ci oui, mais Guy m’a dit qu’elle allait revenir ma Manon. Il m’a dit qu’il avait déjà écrit des choses pour l’année prochaine, alors je pense qu’elle n’a pas fini de nous surprendre.

Comment as-tu trouvé le fait de tourner au sein de cette équipe-là?

C’était vraiment le fun! Ils ont tellement une chimie incroyable et ils connaissent tellement leur show, on a été super bien accueillis. Tu rentres là-dedans, puis ça s’est fait vraiment comme un charme.

Comment décrirais-tu l’apparition que tu fais?

Manon, c’est la cheffe de chantier de l’émission de transformation de maison, puis c’est elle la boss. C’est elle qui décide quand elle vient, quand elle s’en va, puis elle ne s’en laisse pas passer. Alors, c’était vraiment le fun à faire!

Y a-t-il une scène que tu as préféré tourner parmi les quelques-unes que tu as faites?

J’ai bien aimé la scène quand je regarde l’agenda, puis que je consulte quelle date je peux revenir à leur condo. Quand je fais : «Non, oui, non, non, non.» J’ai comme l’impression que j’aurais pu faire durer cette joke-là vraiment longtemps, mais on a beaucoup ri. Je me rappelle que Sylvie avait de la misère à ne pas rire. J’étais quand même contente en dedans de moi (rires), j’étais genre : «Yes, je l’ai fait rire!»

Sinon, côté projets, est-ce qu’il y a quelque chose qui s’en vient pour toi?

Là, je m’en vais à Paris au mois de janvier pour le spectacle que je fais avec Safia Nolin. Ça s’appelle Surveillée et punie, on s’en va le jouer à Paris. Je suis aussi sur un autre spectacle en tournée qui s’appelle Malaise dans la civilisation d’Étienne Lepage et d’Alex Dufresne. Puis on a appris récemment qu’on s’en va le jouer à New York, dans un théâtre incroyable. C’est ma première fois comme actrice à New York. On va la jouer en anglais et en français avec sous-titres, alors, ça, c’est vraiment le fun. Sinon, il y a quelques autres projets en route, dont un projet de film qui s’en vient, mais dont je ne peux pas parler encore parce qu’ils ne l’ont pas annoncé.

Cette année, tu étais aussi dans la distribution du film Les Belles-sœurs qui est sorti cet été. Comment était-ce pour toi de jouer là-dedans?

Oh mon dieu, quel honneur! C’était vraiment un immense honneur. Je trouve ça le fun que cette pièce-là, on se la passe de génération en génération d’actrices puis, pour vrai, c’était un honneur de pouvoir dire que mon nom figure dans la trâlée d’actrices qui ont joué ça. C’était vraiment un accomplissement qui me rendait très fière.

Jouer du Michel Tremblay, c’était spécial pour toi?

Oui, c’est spécial! C’est le fun, quel honneur! C’est dans notre ADN, mais oui, c’était vraiment facile. Facile, mais pas en même temps, dans le sens où il faut vraiment toujours être dans la vérité. Mais, avec la brochette d’actrices qu’il y avait, c’était facile de juste jouer et de s’écouter. Tout le monde nourrissait tout le monde, c’était vraiment une grande chance.

Qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter finalement pour la suite?

J’ai des projets en ce moment qui vont sortir plus tard. Je pense que mon souhait serait de continuer à toujours avoir un pied dans la création, à écrire aussi, puis à continuer d’avoir la chance de me faire proposer des rôles très variés. Ça, je trouve ça le fun. Il y a des acteurs parfois qui se font proposer souvent les mêmes choses, puis moi, j’ai l’impression qu’on me met dans plein d’affaires, puis ça me rend vraiment heureuse. Alors, c’est ce que je me souhaite. Que ça continue!

Guy A. Lepage

Comment te sens-tu après le visionnement des épisodes?

Heureux! Heureux. Nous, quand on le fait, on n’a pas de certitude, mais on se dit : «il me semble que c’est bon», mais c’est le fun d’entendre les opinions des gens et c’était la première fois qu’on les entendait, à part les gens de l’équipe. En plus, on ne l’a jamais regardé en équipe, c’est la première fois. Alors, moi, je n’avais jamais regardé ça avec plus qu’une personne à côté de moi. Je suis donc content des réactions.

Qu’est-ce que ça représente pour toi une dixième saison d’Un gars, une fille?

Pour moi, c’est dix fois un an. On n’est pas obligés de faire une dixième saison. On n’a pas besoin de ça, personne n’a besoin de ça, alors il faut que tu aies le goût. Il faut que tu sois inspiré, que tu aies le goût et tu dis : «Oui, on est prêts à foncer!» Alors, ça représente dix fois une nouvelle saison. C’est basique de même, mais j’essaie de fonctionner comme ça. Je faisais ça avec RBO, je fais ça avec Tout le monde en parle. Pour moi, Tout le monde en parle, ça n’existe pas depuis vingt-et-un ans. Ça existe depuis vingt-et-une fois un an. Quand tu fais de la télé, tu prends la place de quelqu’un d’autre dans une case horaire. Si tu n’es pas là, il y a quelqu’un qui va te remplacer, alors c’est un honneur d’avoir une case horaire. Il faut avoir le goût de l’occuper.

Justement, parmi les annonces que tu as faites tout à l’heure, il y a l’équipe de RBO qui va faire son apparition cette saison. Comment était-ce, si tu peux en parler?

Oui! Dans les premières saisons d’Un gars, une fille, Guy avait trois amis. Bruno, André et Yves. Mais ce n’était pas RBO, ce sont ses amis d’université. Alors là, il ne les a pas vus depuis de nombreuses années et Sylvie veut lui faire une surprise. Elle les invite. Ils n’ont pas grand-chose à se dire.

Qu’est-ce qui attend ton personnage pour cette saison-ci?

Il est préoccupé par ses enfants. Ses enfants sont là. Évidemment, il est à la remorque de Sylvie qui décide de toutes les activités, comme c’est fréquent dans les couples cisgenres. Ils vont aussi renouveler leurs vœux. Ils vont aller renouveler leurs vœux en voyage. Ça, c’est le dernier épisode et je n’en dis pas plus.

Y a-t-il une scène que tu as préféré tourner cette saison-ci?

Il y en a plusieurs, mais celle où on essayait de manger, dans l’épisode de rénovations. Celle où on essayait de faire le déjeuner naturellement (rires). On a ri, on a ri plusieurs fois avant d’être capables de la faire. Même que la première fois qu’on a ri, ça a été action et on est partis à rire.

Mais c’était très représentatif aussi de la réalité (rires)…

C’est comme si je te dis «Allez, vas-y! Fais comme d’habitude.» Tu vas te demander ce que tu fais d’habitude et ça risque d’être tout, sauf naturel. Tu vas te demander comment tu t’assois, tu comprends ? Juste si je te dis : «Fais comme d’habitude», tu ne feras pas comme d’habitude. Il y en a une autre aussi où on a eu un fou rire, mais il faudrait que je raconte le gag, puis il n’était pas dans les épisodes présentés aujourd’hui. Un vrai de vrai. Sylvie et moi, quand on rit, ça n’arrive pas si souvent que ça d’avoir des fous rires, mais on n’est pas arrêtables. Ça devient malaisant pour les autres.

Justement, avez-vous toujours la même chimie après dix ans?

Oui! Nous deux, c’est à vie. C’est tellement à vie qu’il n’y a même plus de salutations quand on se parle au téléphone. Ce n’est même pas «allô! Comment ça va? Toi?» Tu rentres tout de suite dans le sujet, genre : «Je ne peux pas te parler, il y a le peintre qui est ici. Il est en train de faire une job de cochon. Je te rappelle.» «Non, moi, je vais te rappeler après. Est-ce qu’il t’entend?» «Je m’en crisse.» C’est une intimité de conjoints.

Sinon, tu travailles avec André Ducharme à l’écriture…

Oui, André a fait quelques textes cette année. Je travaille aussi avec lui dans Tout le monde en parle. Alors, dans RBO, c’est mon associé. Dans Un gars, une fille, je suis son script-éditeur et André, c’est des affaires qu’il gère très, très bien. Sur un projet, on est associés, sur l’autre tu es mon patron, sur l’autre aidant. Il est comme ça et les autres membres de RBO aussi.

Côté projets, tu as Tout le monde en parle. Sinon, est-ce qu’il y a autre chose qui s’en vient pour toi?

Une autre saison d’Un gars, une fille qu’il faut que j’écrive. Il y a une onzième saison de confirmée, je suis là-dessus. C’est pas mal. C’est quand même pas mal.

En terminant, qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter pour la suite? Y a-t-il des projets que tu n’as pas encore réalisés, mais que tu aimerais faire?

J’ai fait bien des affaires, et je ne sais pas si les affaires que je n’ai jamais faites m’intéressent tant, parce que sinon j’ai l’impression que je les aurais faites. J’ai fait des films, j’ai fait de la télé, de l’humour… Moi, je suis un auteur à la base. Tous les projets partent de l’écriture. Quels seraient les projets d’écriture que je n’ai pas faits? Je n’ai pas fait de théâtre, je n’en ai jamais fait, mais ça ne veut pas dire que je ne le ferais pas, mais je n’ai jamais eu d’idées. C’est le fun d’avoir une idée avant de se lancer, c’est toujours mieux. On m’a toujours demandé quand j’allais écrire un roman, puis j’ai répondu que je le ferais peut-être un jour quand je ne ferai plus d’autre chose. Non, pour répondre honnêtement, je te réponds honnêtement à toi, mais je fais pas mal ce que j’ai le goût de faire. Je suis certainement l’artiste le plus privilégié de l’Union des artistes.

En terminant, rappelons qu’il est possible de visionner les douze épisodes en rafale sur l’EXTRA d’ICI TOU.TV. Une activité hivernale par excellence à effectuer, emmitouflés dans une couverture douce, chocolat chaud à la main.