Un tapis rouge haut en couleur pour cette 25e édition du Gala Les Olivier

Laurie Mongrain

3/24/2024

C’est hier soir qu’a été diffusée la 25e édition du Gala Les Olivier.

En direct de la salle Pierre-Mercure, cette célébration co-animée par Cathy Gauthier et Eve Côté a offert au public et aux artistes une soirée à la hauteur de leurs attentes. Mais avant, à l’Espace Saint-Denis, un tapis rouge était déroulé afin d’accueillir les nommés et futurs récipiendaires des fameuses statuettes d’Olivier Guimond. Ils ont défilé devant les représentants de divers médias, sourire aux lèvres. Parmi les artistes présents, nous avons eu l’occasion de discuter avec Marylène Gendron, Sam Cyr, Alexandre Champagne, Fabien Cloutier, Michel Barrette, Richardson Zéphir et Billy Tellier. On les savait tous fébriles, heureux et ô combien satisfaits de voir leurs efforts être soulignés ! Dans leurs plus beaux habits, chacun nous a confié les propos que voici :

Marylène Gendron & Sam Cyr

Vous êtes en nomination ce soir, qu’est-ce que ça représente pour vous ?

M : On est contents.

S : C’est une belle reconnaissance du milieu, pour une deuxième fois en plus. Ça cimente l’impact qu’on a eu auprès de l’Industrie. Ça fait toujours plaisir de savoir que les gens aiment le travail qu’on a fait, en fait.

Quels seraient les artistes qui vous ont donné envie de lancer votre carrière ?

M : C’est difficile d’en choisir juste un, mais je dirais que, pour moi, c’était Louis-Josée [Houde],

S : Louis-Josée ?

M : Oui ! Mais je sais que toi c’était Madonna ou quelqu’un comme ça.

S : Ouais, moi, c’était Rihanna (rires).

M : C’est ce que je voulais dire, une p’tite pop star (rires). Mais moi, c’est vraiment les humoristes qui étaient populaires quand j’avais genre 10 ans. S’il y avait eu plus de femmes dans le décor humoristique à ce moment-là, j’aurais peut-être un autre discours ce soir.

S : Moi, c’est drôle, mais c’était Katherine Levac, pour vrai. C’est une des premières que je remarquais qui avait un humour un petit peu plus pince-sans-rire, qui me ressemblait plus. Ça me donnait l’impression qu’une personne plus introvertie pouvait faire ce métier-là.

Quel est votre épisode coup de cœur ?

S : Moi, j’ai beaucoup aimé l’épisode avec Olivier Niquet qui disait qu’il était gêné de la façon dont il dansait, parce qu’il faisait des mouvements pas comme les autres. Jay aussi, qui disait qu’il ouvrait sa bière d’une façon pas comme les autres. Ça, ça m’a beaucoup rejoint.

M : On a beaucoup eu de fun avec Pier-Luc Funk aussi. L’épisode de Pier-Luc et celui avec Pascale Renaud-Hébert nous ont beaucoup fait rire. Elle nous a surpris avec son gros coton ouaté acheté chez Gap (rires). J’y pense souvent, je pense souvent à Pascale.

Quel serait votre plus grand souhait pour le gala de ce soir ?

M : Gagner ! Je veux gagner, moi (rires).

S : Gagner ?

M : Ben… ça serait le fun !

S : Moi, je voudrais me faire surprendre. Je voudrais qu’il y ait une apparition de genre Dua Lipa (rires). Dua Lipa arrive, elle fait un beat, on est en business.

Alexandre Champagne

Le Gala célèbre ses 25 ans ce soir, qu’est-ce que ça représente pour toi ?

Le gala, pour moi, ça représente vraiment de beaux souvenirs, parce que j’ai été en nomination de 2009 à 2011. Je pense que j’ai gagné en 2009 et 2010 avec Contrat d’gars. Je recommence à faire du stand-up actuellement, alors je revois de vieux amis, des collègues de l’école. Je trouve que c’est une belle façon de célébrer l’humour qui s’est tellement améliorée. Le milieu est devenu tellement fantastique, alors je suis vraiment content d’être là.

Quel est le projet ou l’artiste s’étant le plus démarqué en humour cette année à tes yeux ?

Je n’en ai pas juste un, j’en ai plein. Que je regarde les amis avec qui j’ai fait l’école, dont Simon Gouache, François Bellefeuille, Arnaud Soly et Magali Saint-Vincent, ou que je pense à Tommy Néron qui me fait rire, je pourrais tous les nommer. Tout le monde est bon.

Quel(s) serai (en) t l’artiste ou les artistes qui t’ont donné envie de lancer ta carrière, tant en photographie qu’en humour ?

Il y en a tellement qui m’ont donné envie de faire des choses ! En photographie, je dirais Sebastião Salgado. En humour, j’irais avec Colin O’Brien. En musique, Justin Vernon, Fiona Apple et Joni Mitchell. Eux, ce sont les principaux, mais je pourrais en nommer toute la soirée. Je suis très inspiré par les gens qui nous entourent.

Quel serait ton plus grand souhait pour le gala de ce soir ?

Gagner l’Olivier de l’année, même si je ne suis pas en nomination. Ça, ce serait comme une surprise qui se prendrait bien (rires).

Fabien Cloutier

Ce soir, tu es en nomination dans trois catégories différentes, pour trois projets différents. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Pour moi, ça représente vraiment le fait que les gens soulignent mon travail accompli, et m’encouragent à encore m’exprimer dans plus qu’un projet à la fois. Et j’en ai besoin, moi. J’adore travailler de différentes façons, sur différents projets, alors je m’amuse beaucoup avec ça et je me suis toujours bien amusé à la radio, alors c’est le fun de pouvoir être là aussi.

As-tu un projet coup de cœur parmi les trois ?

C’est certain que mon spectacle m’a demandé beaucoup d’efforts, c’est dans les choses qui m’ont demandé le plus de temps, parce que j’ai fait une centaine de spectacles l’an dernier et j’en refais encore pas mal en 2024. Alors ça, ça m’a demandé beaucoup de temps. La radio, c’est un petit hit une fois de temps en temps, soit aux deux-trois semaines. C’est super le fun. Et le podcast, c’est de l’enregistrement assez concentré, donc pendant trois semaines, on fait un peu plus ça, et après ce sont les gens qui le reçoivent, mais c’est le fun, parce que les gens l’écoutent à des moments différents. On a des nouvelles, on reçoit des courriels et des messages de gens pour plein de projets et ça, c’est le fun.

En quoi ta première pièce Scotstown a-t-elle teinté la suite de ta carrière ?

C’est sûr que j’étais surtout au théâtre il y a quelques années et ces spectacles-là, des spectacles comme Scotstown et Cranbourne, ont changé mon quotidien comme acteur et comme auteur. Ça a bougé à plein de niveaux quand ça, ça s’est mis à marcher. Je me suis mis à me faire demander pour du théâtre, pour écrire des trucs, pour la télé. Comme acteur aussi, ça a explosé. Alors, la présentation de mes solos Scotstown et Cranbourne, ç’a été un coup important dans mon destin.

Quel(s) serai (en) t l’artiste ou les artistes qui t’ont donné envie de lancer ta carrière ?

Plusieurs ! Moi, j’écoutais beaucoup d’humour. J’ai commencé en écoutant RBO, même Samedi de rire dans le temps. Ensuite, Les Bleu Poudre, 100 Limite, ce gang-là. Ça me faisait toujours beaucoup rire. Je ne savais pas encore que j’allais faire de l’humour à ce moment-là, mais j’ai toujours été un fan d’humour. Tout à coup, on me donne la permission et c’est le fun.

Quel serait ton plus grand souhait pour le gala de ce soir ?

M’amuser. Tant mieux si j’en gagne un, mais je suis juste content d’être là. J’ai déjà rencontré plein d’amis, alors c’est déjà une belle soirée.

Michel Barrette

Le Gala célèbre ses 25 ans ce soir, qu’est-ce que ça représente pour toi ?

Pour moi, ça représente l’évolution de l’humour, de la jeunesse. Quand j’ai commencé à l’époque, on était le premier gang de jeunes. Les lundis des Ha ! Ha !, tout ça. Il y avait déjà sur scène des Clémence Desrochers, Yvon Deschamps, Dominique Michelle, mais nous, on arrivait avec une petite fraîcheur. Là, aujourd’hui, les vieux, c’est moi. Alors, pour moi, je vais me vanter un peu, mais c’est comme si ces jeunes-là avaient la chance de partager la scène avec un vieux (rires). En même temps, il y a quarante ans, Yvon Deschamps était plus jeune que je suis là et Dominique Michelle aussi, alors c’est pas mal la même affaire. Je les trouve tellement bons, tellement travaillants, tellement drôles, parce que c’est moins évident aujourd’hui, car il y a tellement de talents dans le domaine qu’ils doivent être bons pour se démarquer. Ils n’ont pas le choix de performer pour se tailler une place. Nous, on était 10 dans le temps. Aussitôt qu’on était différent de l’autre, ça marchait. Eux autres, il faut qu’ils soient uniques pour qu’on voie la différence entre lui et elle, elle et lui. Bravo ! Si j’avais leur âge à l’heure actuelle, je suis certain qu’il faudrait que je travaille plus fort que je n’ai eu à le faire dans le temps pour faire ma place. Alors, célébrons ça. Et moi, ce qui m’encourage, c’est de savoir que quand moi je ne serai clairement plus là, il y aura encore du monde pour faire rire le public.

Quel est ton coup de cœur dans le domaine de l’humour en ce moment ?

Honnêtement, c’est l’ensemble. Comme raconteur, j’aime beaucoup Simon Leblanc, parce qu’il prend une anecdote vécue et il la raconte d’une manière qui lui est propre. Comme moi je suis un raconteur, je ne lis pas sur l’actualité ; je vis une affaire et je la raconte. Lui, il me touche particulièrement. Sinon, Mathieu Dufour, dans le domaine de l’improvisation, il a partagé la scène avec moi dans ma nouvelle série de shows, je ne savais pas qu’il improvisait tout. Moi, je rentre sur un show que j’improvise et lui aussi. Au bout d’une demi-heure, j’étais sur scène et je lui ai dit : « Ferme ta gueule ! » (rires) C’était une bombe. Donc, on a trouvé chacun notre place et ça a donné un bon show.

Pour que toi, tu dises ça à un humoriste…

C’était hilarant ! Je disais une affaire, il me toppait. Il ajoutait quelque chose, ça m’allumait sur autre chose. Le monde se demandait ce qu’il se passait.

Justement, tu as une tournée actuellement. Une tournée post-annonce de retraite…

C’est mon dernier show et c’est sûr qu’il y a des supplémentaires. Si je dis retraite, me femme va se rouler par terre, je ne peux pas. J’aime trop ça. Moins souvent qu’avant, dans le sens où je ne ferai pas 150 shows par année, mais il faut que je sois présent, il faut que j’aie du fun, il faut que je monte sur scène. J’aime ça. Imagine que tu es sur scène soir après soir, que tu as 67 ans et que tes salles sont pleines tout le temps, que les gens rient. Là, maintenant, non seulement ils rient, mais ils sont surpris, parce qu’ils apprennent des choses. Je ne suis pas obligé de faire rire, je raconte. Si c’est touchant, c’est touchant. Si c’est drôle, tu ris. L’humour, j’aime ça. Comment dire ? Je cours pour aller voir des spectacles. Et je ne suis pas sur le pilote automatique en ce moment, le mien varie vraiment selon quelle question m’est posée.

Quel serait ton plus grand souhait pour le gala de ce soir ?

C’est la première fois où je n’assiste à un gala où je ne suis ni un présentateur ni en nomination. Je fais juste apprécier la soirée sans le stress.

En terminant, qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter pour la suite de 2024 ?

J’ai justement la chance puisque j’en fais moins de partager du temps avec ma femme, donc je le partage entre la maison collés, les voyages ensemble et la scène. Je ne demande rien de plus. On vit à la campagne, la vie est belle, mes enfants sont en forme.

Richardson Zéphir

Quel(s) serai (en) t l’artiste ou les artistes qui t’ont donné envie de lancer ta carrière ?

Oh my God, il y en a beaucoup ! Je suis un grand consommateur d’humour. Je me souviens quand j’étais jeune de voir Patrick Huard faire des caméras cachées. Moi, je trippais aussi beaucoup sur Hi ! Ha ! Tremblay, quand Michel Barrette faisait son personnage. Sinon, tous les personnages de Mario Jean et de Jean-Michel Anctil. Pas mal tout le monde a quelque chose de bon je trouve, je suis un gros consommateur d’humour. Et bien sûr Louis-José Houde. Moi, j’avais bien aimé le numéro que Martin Matte avait fait, ça s’appelait L’anti-Gala. J’avais sincèrement trouvé ça brillant, j’étais tellement jaloux qu’il ait eu cette idée-là. C’est impossible d’en choisir juste un (rires). Jean-Marc Parent aussi, je l’aime beaucoup. Je fais d’ailleurs partie des gens qui flashaient leurs lumières à l’époque.

Quel est le projet ou l’artiste s’étant le plus démarqué en humour cette année à tes yeux ?

C’est une bonne question, il y en a tellement ! C’est difficile d’en choisir juste un, voire impossible tellement j’assiste fréquemment à des spectacles de mes collègues. Par contre, je nommerais probablement Arnaud Soly. Il fait de bonnes vidéos, de bons spectacles, je le trouve prolifique. Il sort beaucoup de sketchs et c’est tous les jours puis la plupart sont extrêmement efficaces. Être efficace aussi souvent, c’est difficile. Quelqu’un qui produit à un tel rythme et sur Internet, donc d’une manière gratuite, c’est impressionnant. Sinon, Pierre-Yves Roy-Desmarais a été vraiment drôle au Bye-Bye.

Billy Tellier

Tu es en nomination ce soir, qu’est-ce que ça représente pour toi ?

C’est tout le temps le fun d’avoir une petite tape dans le dos, puis de se faire dire qu’on a aimé notre travail. En plus, ce sont deux projets complètement différents, soit la radio et le numéro d’humour de l’année, donc je trouve que ça donne deux facettes que j’ai aussi. Bref, je trouve ça le fun cette petite reconnaissance-là.

Quel est le projet ou l’artiste s’étant le plus démarqué en humour cette année à tes yeux ?

Souvent, ce ne sont pas des projets, mais des gens. J’ai envie de dire que Pierre-Yves Roy-Desmarais a été très fort cette année. Il y a de la belle relève aussi j’ai trouvé que c’était cool, notamment Mégan Brouillard qui tire son épingle du jeu, Tommy Néron également. J’ai vu tous les gens en nomination pour découverte et, à mon avis, ils le mériteraient tous. J’adore voir ces gens-là émerger et se tailler une place dans les galas.

Quel serait ton plus grand souhait pour le gala de ce soir ?

Gagner deux prix ! C’est honnête ça (rires).

Laurie Mongrain

Journaliste

Mélodie Robitaille

Photographe

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