Les yeux fermés : Une dramatique enlevante


Magalie Lépine-Blondeau tient le rôle principal dans Les yeux fermés, un drame psychologique disponible en primeur depuis jeudi le 26 janvier, sur ICI TOU.TV EXTRA. Écrits par Anita Rowan, réalisés par Jeanne Leblanc et produits par Fabienne Larouche et Michel Trudeau pour Aetios Productions, les 6 épisodes de 60 minutes qui le composent sont enlevants, percutants. Et pour cause! Jusqu'alors peu exploité au Québec, le concept de la minisérie est de multiplier les allers-retours dans le passé, plus précisément entre 1994 et aujourd’hui.
Le 21 septembre 1994, après le souper, Simon Dénommé, 15 ans (Léokim Beaumier-Lépine), part au dépanneur en vélo, mais ne rentre pas à la maison. Le lendemain, on repêche son corps dans la rivière. Près de 30 ans plus tard, Élise Dénommé, 38 ans (Magalie Lépine-Blondeau), enseignante au secondaire, est toujours obsédée par la mort de son frère Simon qui a bousculé le fragile écosystème familial. Cette disparition a bouleversé sa vie, mais aussi celle de sa mère Lorraine (Anie Pascale), dont la douleur est encore vive et la culpabilité inavouable.


De plus, son père Denis (Patrice Dubois), qui s’est senti trahi et humilié, est parti vivre ailleurs.
Patrice Dubois
Q1 : Comment présenterais-tu ton personnage ?
Patrice : Ah, bien mon personnage Denis, c’est le père des années 90. C’est le gars qui n’a pas appris nécessairement à travailler ses émotions, qui vit les choses du mieux qu’il peut. Il essaie de faire vivre sa famille, mais il est maladroit. Il est plein de maladresse. Puis la série nous donne à voir cette époque-là ; les petites choses du quotidien qui ont créé finalement le drame auquel la famille fait face, ainsi que les petits drames du quotidien. Mon personnage, c’est le père de ces années-là, un homme de son temps qui essaie de faire du mieux qu’il peut. Je pense qu’il n’est pas dénué d’humanité.
Q2 : Comment t’es-tu préparé à l’interpréter ?
P : J’ai vraiment été inspiré par des figures paternelles qui m’entouraient. On dirait qu’on les connaît ces hommes-là qui sont parfois durs, mais qui aimeraient parler à leurs enfants, qui n’ont pas nécessairement de mots. Ça m’a fait plaisir de retourner à cette époque-là où naturellement, je n’étais pas un père (rires), j’étais un fils ! Mais tous mes oncles, mon propre père aussi, de la famille proche… Essayer de juste comme se remémorer, observer c’est quoi les traits particuliers. Puis bien sûr avec la réalisatrice, on a beaucoup parlé, on s’est rencontrés. On a beaucoup parlé de ce qu’elle souhaitait avoir comme figure paternelle. Donc voilà, ç’a été ça la préparation !
Q3 : Quelle scène as-tu préféré tourner ?
P : Les scènes de famille étaient le fun à tourner, parce qu’on reproduit un peu la vie, le quotidien. Elles priorisent les petites choses, les petits regards qui contiennent beaucoup de non-dits en fin de compte ! J’ai aimé tourner avec toute la gang, c’est vraiment une belle synergie qu’on a créée en famille.
Q4 : Avec ce qu’on a vu ce matin, à quel point es-tu fier de ce que tu as fait ?
P : Bien, tu sais, c’est toujours le premier choc de se voir (rires), de voir la série ! Non, je suis content de voir que ça, ça raconte quelque chose. Quand on tourne, on sait dans quoi ça s’inscrit, mais on n’a pas encore toute l’image globale, alors je suis content de voir que les deux époques nous racontent bien. Elles nous aident à comprendre tout ce que le personnage principal joué par Magalie va traverser. Fait que oui, je suis super content !
Q5 : Finalement, que peut-on te souhaiter pour la suite ? As-tu une vision pour la série ou d’autres projets en branle ?
P : La série, c’est vraiment six épisodes fermés. J’adore ce format-là. Les spectateurs s’engagent dans une intrigue et ils savent que c’est contenu dans six épisodes. On pourrait me souhaiter plein d’autres projets de tournage, de beaux rôles complexes ; à la fois émotifs et cruels. J’aime beaucoup ça !


Bien plus qu’une enquête sur les raisons qui ont poussé Simon à commettre l’irréparable, la détermination d’Élise à trouver des réponses met en lumière les blessures infligées par le départ de son frère et qui n’ont finalement jamais cicatrisées. Plus Élise creuse, plus le brouillard entourant les circonstances de la disparition de Simon s’épaissit. Que s’est-il réellement passé?
Dans sa quête de vérité, elle revisite les archives familiales, décortique les albums photos et retrace des témoins du passé, dont Berge (Arnaud Vachon) le meilleur ami de Simon et Philippe Drolet (Benoît McGinnis), un ancien animateur de pastorale devenu évêque qui a bien connu Simon.


Benoît McGinnis
Question 1 : En quelques mots, comment présenterais-tu Philippe, ton personnage ?
Benoît : Je le présente comme un agent de pastorale qui devient Monseigneur, mais qui a aussi une vie parallèlement à ça, puis qui n’est pas juste dévoué à la religion. C’est intéressant, parce que ce n’est pas juste un gars de religion straight, tranquille. Il a eu une vie, et il a vécu puis il partage ça avec le personnage de Simon.
Q2 : Quel a été ton plus grand défi au niveau des tournages ?
B : Le plus grand défi, c’est la transformation du personnage de jeune à vieux. Je devais le jouer en étant vrai et en me croyant moi aussi, en étant transformé. Mais dès que j’ai eu le maquillage, ça m’a vraiment aidé puis ça m’a donné un coup de pouce pour plonger dans le personnage plus vieux.
Q3 : Justement, de quelle manière t’es-tu préparé à le jouer ?
B : En fait, je l’ai vraiment parti de moi puis j’ai juste rallumé mon énergie. Je ne suis pas allé m’inspirer de modèles ou de trucs à l’extérieur. Je me suis littéralement dit « Si, moi, mon personnage de 30 ans dans l’histoire est plus énergique, je vais juste calmer toute mon énergie et je vais me centrer. Avec le maquillage puis le costume, ça va lui donner un air plus vieux. » J’ai aussi ralenti un peu mon débit.
Q4 : Quelle scène as-tu préféré tourner ?
B : Toutes les scènes avec Simon, avec le jeune, parce que c’était le fun. En fait, j’avais comme deux personnages, c’est ce qui était trippant. Toutes mes scènes avec Magalie, en plus vieux, c’était de reconstituer l’enquête, mais plus jeune, c’était le moment présent avec Simon. En étant jeunes, on voyait notre complicité ; alors j’ai beaucoup aimé faire des scènes avec Léokim. Il est tellement bon en plus !
Q5 : Après avoir visionné les deux premiers épisodes, à quel point es-tu satisfait ?
B : Je suis vraiment content ! C’est sur que nous, on se regarde jouer et tout ça, mais si je ne me regarde pas moi, mais le portrait d’ensemble, je trouvais ça vraiment le fun puis j’ai embarqué dans l’intrigue aussi. Mine de rien, on a tourné ça l’été dernier (mai 2022), donc il y a plein de choses que j’avais oubliées. J’ai pu embarquer dans l’intrigue finalement au bout, donc ça, c’était cool !
Q6 : As-tu prévu d’écouter l’entièreté de la série ?
B : C’est sûr que je vais continuer à écouter la série. J’aime regarder les séries que je fais, parce que j’aime ça aussi, voir mon travail. Je me donne des notes, et je travaille sur moi. Puis en même temps j’aime plonger dans le show, parce que quand les gens m’en parlent, c’est plate si je fais « ah ! Je ne l’ai pas vu, mais, merci beaucoup », donc tant qu’à faire, j’aime mieux regarder mon show.
Q7 : Que peut-on te souhaiter pour la suite ? As-tu d’autres projets en branle ?
B : Oui ! Je vais jouer au théâtre à partir de demain dans la pièce Hedwig et le pouce en furie. Je tourne avec ça tout l’hiver, on fait une grosse tournée au Québec, puis je tourne dans Alertes à TVA. Je serai également dans Zénith, animé par Véronique Cloutier.
Q8 : Finalement, que réserve au public ta prestation dans Zénith ?
B : Je ne peux pas dire la chanson ni tout ça, mais ça va être de la surprise. Je ne pense pas qu’on peut s’attendre à quelque chose comme ça. En tout cas, moi, je n’ai jamais fait ce genre de numéro là avec des danseurs, des choristes, avec cet arrangement-là. À En direct de l’univers, je l’ai fait une couple de fois, mais c’était de chanter de petits bouts. Là, il va y avoir des défis musicaux et des affaires que je n’ai jamais faites.


Ce qu’elle découvrira changera à jamais sa perception des événements. À travers des personnages toujours plus complexes qu’à leur premier abord, cette recherche nous plonge aussi dans la détresse et les vertiges du passage à la vie adulte. L’impressionnante distribution comprend plusieurs autres acteurs, dont Laurence Ménard, Maxime Allard, Arnaud Vachon, Isabelle Guérard, Vivi-Anne Riel, Frédéric Pierre, Louis-Philippe Dandenault, Thomas Beaudoin, Larissa Corriveau, Vincent Fafard, Annick Bergeron, Alexis Lefebvre, Muriel Dutil, Martin Larocque et Charlotte Aubin qui interprète Nathalie, un rôle que le public découvrira un peu plus tard dans la série.
Charlotte Aubin
Question 1 : En quelques mots, comment présenterais-tu ton personnage ?
Charlotte : Moi, c’est un personnage qui arrive un peu plus tard dans la série, c’est-à-dire à l’épisode quatre. Elle s’appelle Nathalie, et elle travaille à l’école secondaire. Je fais les deux époques, donc le présent et le passé. Je suis passée à travers le processus de vieillissement et tout ça. C’est une femme très « de son époque » je dirais. À ce moment-là, il y avait quelque chose de très bienveillant, elle s’occupait des jeunes. Elle était également très chaleureuse, peut-être même un petit peu trop. Elle est très, très liée à l’intrigue, alors je ne peux pas dire grand-chose dans le fond (rires). Mais c’est ça. Elle est infirmière, elle travaille à l’école, elle est hyper chaleureuse et Simon, elle va en prendre soin. Donc très impliquée.
Q2 : Et comment t’es-tu préparée à la jouer ?
C : C’était tout un travail, puisque comme je la jouais plus vieille et plus jeune, il a fallu que je fasse des choix. Jeanne Leblanc, la réalisatrice, c’est une bonne amie à moi. On a eu beaucoup de discussions aussi autour du personnage, alors ça a enrichi le processus.


Nos autres photos de l'événement


















Près de trente ans après la noyade de son grand frère Simon (Léokim Beaumier-Lépine), Élise Dénommé (Magalie Lépine-Blondeau) s’occupe de sa mère (Anie Pascale) à la santé chancelante. Cette dernière vit toujours dans la maison familiale qui n’a pratiquement pas changé depuis. Élise apprend que Simon a reçu par erreur une invitation au conventum de sa cohorte de l’école secondaire. Elle décide de s’y rendre. Élise découvre que Philippe Drolet (Benoît McGinnis), animateur de pastorale à l’époque, était proche de son frère. Elle prend rendez-vous avec lui. En flashback, Simon célèbre son 15e anniversaire en compagnie de son meilleur ami Berge (Arnaud Vachon).
- Épisode 1 : La feuille de cartable




Élise et Simon (Laurence Ménard et Léokim Beaumier-Lépine) sont témoins du fossé qui s’élargit entre leurs parents. Trente ans plus tard, Lorraine (Anie Pascale) a décidé de vivre en résidence et la maison familiale est à vendre. Élise (Magalie Lépine-Blondeau) fait appel à Hugo (Thomas Beaudoin), agent d’immeuble et ancien camarade de Simon qu’elle a rencontré au conventum. En faisant le ménage dans le bureau de sa mère, elle trouve le rapport de police sur la noyade de Simon. Philippe Drolet (Benoît McGinnis) partage les questionnements d’Élise à propos de la mort de Simon et promet de l’aider dans ses recherches.
- Épisode 2 : M comme...
Synopsis premiers épisodes
Crédit photo : © Eric Myre
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