Marily Dorion, l'artiste à (re)découvrir


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Le 21 mars dernier, soit au lendemain de son élimination de Star Académie, Marily Dorion avait eu la gentillesse de nous accorder quelques minutes de son temps.
Sereine, cette auteure-compositrice-interprète nous en a appris davantage sur sa vie, abordant notamment ses inspirations musicales et ce qu'elle retient de son aventure. La jeune artiste qui, à l'époque, en était à ses premières expériences musicales, nous a également confié dans quel état d'esprit elle était lors du premier variété ; un épisode marquant qui ferait place à pas moins de sept semaines aux côtés du corps professoral !
Q1: Comment vas-tu ?
Marily: Je vais vraiment bien ! Pour vrai, je me sens bien aujourd’hui. C’est sûr que je suis encore sur l’adrénaline d’hier ; la poussière n’est toujours pas retombée, alors j’ai dormi une heure cette nuit (rires). C’est comme ça quand tu viens de terminer une aventure, mais aujourd’hui je me sens bien. La semaine prochaine, quand je vais voir Stromae avec tous mes amis sur le plateau, je vais avoir un petit pincement, c’est certain ! Mais sinon, je me sens quand même bien en ce moment.
Q2: Pour ceux qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter un peu ?
M: Donc je m’appelle Marily Dorion et j’ai 27 ans. Je suis originaire de Québec, mais j’habite maintenant à Sherbrooke. C’est ma ville, celle que j’ai choisie. Je suis une chanteuse en devenir (rires). C’est sur, sur, sur que je vais essayer de faire ça. Comme on l’a dit souvent pendant l’aventure, le métier artistique, c’est un long marathon. Il faut prendre son temps. Ça ne me dérange pas de prendre mon temps puis de me lancer à tête première ; de ne pas essayer de sprinter trop vite.
Q3: Avant de participer à Star Académie, en quoi étudiais-tu ?
M: J’étudiais en travail social. J’ai fait un certificat en action communautaire, ensuite j’ai fait un baccalauréat en travail social. Puis là, avant de faire Star Académie, j’ai commencé une maîtrise. Mais la musique, peu importe les études, ça baignait quand même dans ma vie, donc j’ai toujours fait un peu des deux.
Q4: Quels artistes t’inspirent le plus ?
M: Dans l’aventure, je dirais Yseult. J’ai adoré sa musicalité, sa façon d’être. C’est vraiment une belle humaine. Elle est vraiment drôle ! Pourtant, quand elle chante, on dirait qu’on s’envole avec elle. Sinon, j’ai aimé Ingrid St-Pierre, je trouvais qu’elle avait une belle vérité. Elle est humble, elle a une belle plume. Puis en dehors de notre aventure, j’aime beaucoup Louis-Jean Cormier et Philippe Brach, un autre auteur québécois. Aussi, j’ai découvert il n’y a pas longtemps Étienne Coppée qui est un nouvel auteur-compositeur au Québec. Je le trouve vraiment bon. Pour vrai, ses pièces me font me sentir bien.
Q5: Au premier variété, quand le décompte des trente secondes avant le direct s’est lancé, comment t’es-tu sentie ?
M: My God, j’étais tellement fébrile ! Pour vrai, je n’avais tellement aucune idée de ce qui allait se passer puis je l’avais dit au début de l’aventure, je suis arrivée sur un coup de tête. C’était un pari, ce qui fait qu’on dirait qu’avant de rentrer au premier direct, je n’en revenais toujours pas que j’étais là. On dirait que je ne réalisais pas que je m’en allais devant 1,5 million de téléspectateurs. J’étais donc très fébrile, mais vraiment reconnaissante d’être là.


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Q6: Qu’est-ce qui t’a motivée à t’inscrire à l’émission ?
M: Je viens d’en parler un peu, c’était un pari. Alors ça a été un coup de tête. Par contre, on dirait que j’ai réalisé la raison pour laquelle j’étais à l’académie quand j’avais les deux pieds dans l’aventure. Je pense que StarAc, ça m’a donné un immense tremplin puis une motivation à composer puis à arrêter de me mettre des barrières du genre « je ne peux pas être une compositeure ». Ça m’a vraiment enlevé ces barrières-là. J’ai envie de composer, j’ai envie de montrer mon univers. Pas seulement être une interprète. Ça m’a définitivement poussé. Ouais, ce serait ça ma réponse (rires) !
Q7: Quel a été ton cours préféré à l’académie ?
M: Mon cours préféré ? J’aimais beaucoup les cours avec Guylaine [Tremblay] les lundis matin. Je trouve que Guylaine, c’est un peu comme notre maman. En plus, le lundi matin on était souvent très fatigués à cause de la fin de semaine. On était plus en retard de cours et quand on se mettait à pleurer, elle pleurait avec nous. On dirait qu’on était capables de créer cette bulle émotive là. Elle était attachante Guylaine. Sinon, tous les cours de composition, j’ai adoré ça.
Q8: À tes yeux, quel a été le meilleur moment de ton parcours ?
M: Je dirais le medley avec Paul Piché, j’ai vraiment trippé. Sinon, le medley « cabane à sucre » d’hier ! Je venais juste de faire mon numéro de mise en danger, alors j’avais ce stress-là qui était parti. J’avais juste envie d’en profiter au maximum, parce que je me disais que c’était peut-être la dernière fois que je foulais les planches de la scène de Star Académie. J’en ai donc profité à 100 %. Ce seraient mes deux highlights.
Q9: À quoi ressemble une journée typique à l’académie ?
M: Une journée à l’académie… Tu te lèves ; tu prends le temps de boire un café avec la gang dans la cuisine. Ça dit des jokes, ça dit n’importe quoi (rires). Après ça, on a tout le temps un cours. Sinon, du vendredi au dimanche, et même les jeudis, on a des pratiques toute la journée. On chante tous les jours. Ça pouvait s’étirer entre quatorze et seize heures une journée. Disons que nos petits pieds puaient à la fin, dans les mêmes souliers pendant tout ce temps-là (rires) ! Veux veux pas, moi ça faisait quatre semaines d’affilée que j’étais en évaluation. Ce qui fait que mes journées à l’académie, ça ressemblait pas mal à : je chante, 7 jours sur 7. Bref, j’étais dans le bain musical à cent pour cent.
Q10: Finalement, pourquoi as-tu choisi hier d'interpréter Le Tour de l’île de Félix Leclerc ?
M: J’ai choisi cette pièce-là, parce que j’avais le goût de faire une pièce premièrement francophone, mais je voulais faire une grande pièce qui a marqué l’histoire du Québec. Je voulais faire un hymne à nos racines. Je trouvais aussi que la pièce était une belle analogie aux problèmes environnementaux. Quand Félix a écrit ça, il l’avait écrit parce qu’on installait des lignes d’Hydro sur l’île d’Orléans puis qu’on détruisait un peu les paysages de l’île. Il avait décidé de chanter la beauté de l’île au lieu de chanter la laideur des lignes d’Hydro qui s’installaient et je trouve qu’aller vers le positif au lieu d’aller vers le négatif, c’est une belle façon de chanter un texte engagé. Selon moi, on devrait maintenant se poser sur les enjeux environnementaux puis je trouvais ouais que ça faisait une belle analogie.


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Nous tenons à remercier Marily qui s'inscrit définitivement au palmarès des artistes de la relève les plus inspirants, authentiques et affirmés qu'il soit donné de rencontrer. Soulignons que depuis cet entretien, elle a publié plusieurs covers, dont une oeuvre originale que voici en décembre dernier. Cette sherbrookoise a d'ailleurs annoncé qu'elle entrerait en studio dès l'hiver. Nous vous invitions donc à la suivre sur les réseaux sociaux afin de rester à l'affût de ses actualités, ainsi qu'à écouter sa musique. Vous en sortirez grandis, c'est assuré!
Laurie Mongrain
Journaliste

